- Malgré le confinement et les concessions automobiles fermées, Toyota a dévoilé son nouveau SUV de segment B, la nouvelle Yaris Cross, dérivé de la berline Yaris présentée l’an dernier.

- Ce nouveau modèle, plus compact que le CHR, rivalise avec les Nissan Juke, Renault Captur, Peugeot 2008, DS 3 Crossback, Skoda Kamiq et futur Opel Mokka.

- Il sera fabriqué sur le site français d’Onnaing, aux côtés de la berline Yaris, au rythme de 150 000 unités par an, ce qui devrait permettre de produire une quantité comparable de berlines Yaris sur le même site. Si la demande est plus importante que prévu, Toyota a déjà annoncé qu’une partie des berlines Yaris serait fabriquée sur le site tchèque de Kolin.

- La Yaris Cross est basée comme la berline Yaris sur la plateforme TNGA (New Global Architecture) qui est utilisée également par les Corolla, Prius, CHR et RAV4.

- Ses moteurs sont ceux montés sur la Yaris berline, dont le moteur hybride 1.5 qui devrait représenter la majorité des ventes de la Yaris Cross. Le groupe Toyota vient d’ailleurs de communiquer sur la sortie d’usine de son 15 millionième véhicule hybride tous modèles confondus.Avec le nouveau modèle dévoilé aujourd’hui, Toyota dispose en Europe de quatre SUV de segments différents : Yaris Cross (segment B), CHR (segment C), RAV4 (segment D) et Land Cruiser (segment E).

- Inovev prévoit 150 000 unités par an de la nouvelle Toyota Yaris Cross.

- Les ventes automobiles mondiales (VP+VUL) sont tombées en 2020 au même niveau que dix ans auparavant, si l’on prend en compte les ventes réalisées au premier trimestre. Le Covid-19 a effacé la croissance réalisée entre le point le plus bas de la décennie en 2009 et 2018, année qui a représenté le point le plus haut du volume de ventes, puisque l’année 2019 avait déjà enregistré une baisse de l’ordre de 5%. L’année 2020 devrait afficher une baisse bien plus importante, de l’ordre de 25%, et peut-être davantage si la demande n’est pas au rendez-vous au second semestre de cette année, car le second trimestre est d’ores et déjà perdu, puisque l’on pourrait observer une décroissance de l’ordre de 30%.

- Pour parvenir à une baisse de 25% sur l’ensemble de l’année, il faudrait tabler sur une décroissance de 20% au troisième trimestre et une décroissance de 20% au quatrième trimestre, ce qui n’est pas irréalisable, car les constructeurs vont brader leurs voitures mises en stock depuis le début du confinement et il faut s’attendre à ce que l’inquiétude de voyager en transport en commun peut amener de nouveaux clients, même si beaucoup préfèreront le vélo ou la trottinette électrique, voire la voiture d’occasion.

- La production automobile suit la même tendance que les ventes, avec une petite différence au premier trimestre (-27% pour la production, -25% pour les ventes) car la production s’est arrêtée mi-mars alors que les ventes ont continué jusqu’à fin mars.

- Même si les constructeurs vont devoir restocker après le déconfinement, à condition qu’ils aient écoulé leurs anciens stocks, la production automobile mondiale pourrait afficher une baisse de 25% sur l’année, revenant ainsi au niveau de 2006.

- La crise du coronavirus met en difficultés la plupart des constructeurs automobiles, car le marché mondial va s’effondrer en 2020, sans doute de -25% à -30%, et le manque à gagner pour les constructeurs sera donc énorme.

- Les constructeurs automobiles vont donc devoir réaliser d’importantes économies pour tenter de compenser une partie de leurs pertes annoncées, et notamment réduire leur offre aux produits les plus rentables en supprimant les produits de niche et les investissements concernant les produits de niche ou à faible volume.

- Renault a ainsi laissé entendre que les Scénic, Talisman, Espace et Koléos ne seront pas remplacés au terme de leur carrière. En 2019, ces quatre modèles ont totalisé 104 140 unités seulement (67 597 Scénic, 15 016 Talisman, 8 961 Espace et 12 566 Koléos), alors que le Captur a totalisé 239 332 unités et la Clio 404 759 unités.

- Renault va porter tous ses efforts sur la Clio et le Captur, et développer les véhicules électriques dans le segment A (future Twingo) et le segment C (future Meganeet futur Kadjar). La Zoé continuera de représenter la marque dans le segment B.

- Le cas de l’Alpine n’est pas tranché, mais sa position demeure fragile.

- La gamme Dacia va poursuivre son chemin, avec l’ajout d’un modèle électrique dans le segment A (K-ZE européanisée) et le renouvellement des Logan, Sandero et Duster. Le cas des Lodgy et Dokker reste en suspens.

- Si Renault a réussi dans le lowcost avec Dacia, il a manifestement échoué dans le luxe avec les Scénic, Talisman, Espace et Koléos.

- Le marché automobile européen 29 pays des véhicules utilitaires légers a reculé de 60,9% en mars 2020, à 93 373 unités. Sur le trimestre, le marché européen 29 pays a reculé de 24,7%, à 422 378 unités. Cette forte baisse enregistrée en mars 2020 (plus forte que celle enregistrée par les VP) est due à la crise du coronavirus qui a engendré la fermeture des usines et concessions automobiles au milieu du mois, et bien sûr au confinement de la population et à l’arrêt d’activité de très nombreuses entreprises. Cette baisse est la plus forte enregistrée depuis la Seconde Guerre Mondiale, car même les chocs pétroliers successifs ni la crise financière de 2008/2009 n’avaient pas eu un tel impact sur les ventes et la production de véhicules utilitaires légers en Europe. Et lorsque l’on sait que les VUL sont achetées par les entreprises, artisans et commerçants, il n’est pas certain que les ventes de VUL redémarrent rapidement en raison de la crise économique d’une ampleur sans précédent qui devrait suivre la crise sanitaire.

- Sur l’ensemble de l’année, le marché européen des VUL pourrait donc baisser de 30% dans un scénario optimiste et de 40% dans un scénario pessimiste.

- Les résultats par constructeurs ne sont pas encore connus, mais par pays, on observe que les plus touchés sont la Slovénie, la Suède, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Lituanie, la Tchéquie et la France.

- Les pays les moins touchés sont la Bulgarie, le Danemark, la Norvège, la Slovaquie, la Hongrie, la Finlande et l’Allemagne, donc plutôt des pays d’Europe du Nord et d’Europe Centrale, où le confinement était plus souple.