Le marché automobile au Qatar a été de 45 000 unités en 2022
Le Qatar est un pays situé près de l’Arabie Saoudite, qui regroupe près de 2,5 millions d’habitants. Le marché automobile représente en moyenne entre 40 000 et 100 000 véhicules neufs chaque année. En 2022, il a atteint 45 000 unités, contre 41 823 en 2021 et 37 411 en 2020, année marquée par la crise du Covid-19. L’année 2022 revient au niveau des proches années d’avant-crise du Covid, comme 2019 (45 344 ventes) ou 2018 (45 463 ventes).
 
Toutefois, ce chiffre représente encore moins de la moitié du précédent pic de près de 100 000 unités atteint en 2015. Comme l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït, le marché automobile du Qatar dépend de la fluctuation des cours du pétrole, puisque le Qatar dépend beaucoup de la production et de la vente de pétrole. Plus les cours augmentent, plus le pays est riche et peut importer et acheter des véhicules neufs. Plus les cours chutent, plus le marché automobile s’effondre. C’est la situation observée entre 2015 et 2020.
 
La composition du marché par marque reste la même depuis plusieurs années, avec une forte présence des marques japonaises, mais le chinois MG appartenant au groupe SAIC réalise une excellente 8ème place en 2022 comme en 2021.
 
Le modèle le plus vendu en 2022 était le SUV Toyota Land Cruiser, avec 4 676 unités (11,2% du marché) devant le pick-up Toyota Hilux (2 240 unités). Toyota place sept modèles dans le Top 15 par modèles en 2022, ce qui place le constructeur comme le grand leader du marché qatarien en 2022 (avec 30,6% du marché).
Les exportations de véhicules depuis l’Europe pourraient baisser de 6% entre 2022 et 2024
En 2022, l’industrie automobile européenne (UE + UK) a exporté près de 4,4 millions de véhicules légers (particuliers et utilitaires) selon l’ACEA et Eurostat. Les statistiques de l’ACEA ne précisent pas s’il s’agit uniquement de véhicules neufs mais d’après l’analyse Inovev, les statistiques intègrent les véhicules neufs et d’occasions. Néanmoins la grande majorité des véhicules exportés depuis le sol européen restent des véhicules neufs. On peut donc estimer qu’en 2022, un peu moins de 30% des véhicules neufs produits en Europe ont été exportés.
 
Depuis de nombreuses années, les USA sont le premier acheteur de véhicules produits en Europe (principalement venus d’Allemagne et UK) avec environ 17% des exports européennes. La Chine importe un niveau constant de véhicules depuis plusieurs années, entre 400 000 et 480 000 unités chaque année. A noter que l’Ukraine a importé un fort volume de véhicules en 2022, mais on peut raisonnablement penser qu’il s’agit ici de véhicules d’occasions principalement.
 
Quelles sont nos prévisions de croissance des exports en Europe en 2023 et 2024? Pour ces prévisions, Inovev établit systématiquement 3 scenarios: un scenario bas, de référence et haut. Dans notre scénario de référence, nous prévoyons une baisse des exportations qui pourraient atteindre un volume de 4,2 millions de véhicules légers en 2023 et 4,1 millions d’unités en 2024. Les exportations devraient donc baisser de 6% entre 2022 et 2024.
 
Ce scénario de baisse des exportations s’explique par une régionalisation de plus en forte des marchés (en opposition à la mondialisation) et qui se traduit principalement par la volonté des grands pays acheteurs de véhicules européens de protéger leurs industries locales. C’est le cas des USA, qui ont mis en place depuis au moins 3 ans une politique favorisant la production locale (du moins dans la zone NAFTA) et accroît des barrières à l’entrée de son territoire. C’est aussi le cas de la Chine, qui n’a pas revu ses taxations à l’import, mais qui grâce à la forte croissance des véhicules électriques à batteries (BEV), et en particulier des marques chinoises, réussit à reprendre la main sur son marché local. On peut considérer ici qu’il s’agit plutôt d’une barrière technologique, puisque les véhicules actuellement produits en Chine par les marques chinoises ont un niveau de prestation et de prix plus intéressant que les véhicules proposés par les marques européennes et que l’essentiel des produits européens exportés en Chine restent des véhicules thermiques.
Prévisions production Europe 2024 : Inovev table sur une plus faible croissance en 2024
Le volume de production monde (VP+VUL) a progressé de 9% sur le cumul 10 mois 2023 et probablement de 10% sur le cumul 12 mois. Pour l’Europe, il progresse de 10% sur le cumul 11 mois 2023 et probablement de 10% sur le cumul 12 mois.
 
Le volume de production VP+VUL Europe (UE + UK) atteindra 14,36 millions d’unités en 2023, contre 13,0 millions en 2022, 13,1 millions en 2021 et 13,4 millions en 2020. Malgré cette relance de la production en 2023, due notamment à la livraison de commandes non livrées en 2021 et 2022, le volume de production Europe en 2023 reste très largement inférieur à celui des proches années avant Covid-19 : 18,4 millions d’unités en 2017, 18 millions en 2018 ou 17,7 millions en 2019.
 
Cette relance de la production en 2023 ne présage pas d’un rythme équivalent en 2024. Inovev table sur une faible croissance l’an prochain, de l’ordre de 1% à 5% en raison des commandes livrées en totalité en 2023, d’un marché automobile en faible croissance et d’un faible taux de croissance des ventes de voitures 100% électriques suite à la fin ou baisse de subventions dans certains marchés majeurs en Europe, de prix trop élevés des véhicules et de l’absence de petits véhicules pas chers.
 
L’arrivée des constructeurs chinois en Europe – en terme de production – ne pourrait être effective qu’à partir de 2025 voire 2026, et donc l’année 2024 ne bénéficiera pas d’un apport de production supplémentaire. Au contraire, des usines tourneront au ralenti, comme les usines Ford en Allemagne ou les usines Vauxhall en Angleterre. Le succès des voitures chinoises importées de Chine pourrait un impact négatif sur la production automobile en Europe.
Les importations de véhicules en Europe pourraient augmenter de 7% entre 2022 et 2024
En 2022, l’Europe (UE + UK + EFTA) a importé près de 3,1 millions de véhicules légers (particuliers et utilitaires) selon l’ACEA et Eurostat. Les statistiques de l’ACEA ne précisent pas s’il s’agit uniquement de véhicules neufs mais d’après l’analyse Inovev, elles intègrent les véhicules neufs et d’occasions Néanmoins la grande majorité des véhicules importés en Europe restent des véhicules neufs. On peut donc estimer qu’en 2022, environ 20% des véhicules neufs vendus en Europe ont été importés.
 
Sans surprise, et depuis plusieurs années, la Turquie est le premier pays fournisseur de véhicules en Europe, puisqu’il représente environ 20% des importations européennes. Suit la Chine, qui est passée du 10ème rang des importateurs au 2ème en deux années (2021 et 2022). Avec la Chine, la Corée du Sud et le Japon, l’Asie reste le premier continent fournisseur de véhicules importés en Europe (44% des importations).
 
Quelles sont nos prévisions de croissance des imports en Europe en 2023 et 2024? Pour ces prévisions, Inovev établit systématiquement 3 scenarios : un scenario bas, de référence et haut. Dans notre scénario de référence, nous prévoyons une croissance constante des importations qui pourraient atteindre un volume de 3,2 millions de véhicules légers en 2023 et 3,3 millions en 2024. Les importations pourraient donc augmenter de +7% entre 2022 et 2024.
 
Ce scénario de croissance s’explique principalement par l’augmentation attendue des importations de véhicules produits en Chine par des marques chinoises, dans leur grande majorité des véhicules électrique à batteries (BEV). Cette hausse des importations venues de Chine est corrélée à la croissance attendue du marché des BEV en Europe, puisque selon notre scénario, environ 40% des véhicules légers neufs vendus en Europe seront des BEV en 2030. Ce scénario tient compte également d’une politique de mix prix-produits des constructeurs chinois attractive (offre de véhicules abordables sur des segments B voire A) et d’une proposition des constructeurs européens cherchant toujours la valeur ajoutée plutôt que le volume. Néanmoins et après 2030, on ne peut exclure une baisse des importations, qui ne sera pas nécessairement due à une politique de protection de l’industrie européenne par l’UE (qui a plus de difficultés à la mettre en place qu’aux USA par exemple), mais par la possibilité que les constructeurs chinois puissent implanter en Europe des usines d’assemblages (CKD ou SKD). Le cas de BYD en est un exemple avec la possibilité forte d’une usine d’assemblage en Hongrie.
Prévisions marché Europe VP 2024 : Inovev table sur une plus faible croissance en 2024
Le volume des immatriculations en Europe (périmètre du graphe de gauche ci-dessous) des Véhicules Particuliers (VP) atteindra probablement 12,9 millions d’unités sur l’ensemble de l’année 2023, représentant une augmentation de 14% par rapport à 2022 (11,3 millions d’unités). 
 
Cette augmentation traduit un rattrapage post-covid. Mais ce rattrapage reste très modeste: 1,6 million de véhicules supplémentaires vendus en 2023 par rapport à 2022. Or en prenant comme référence le marché de 2019 (16 millions de véhicules), c’est 15 millions de véhicules de plus qu’il aurait fallu vendre entre 2021 et 2023 et non 1,6 million. La question est : un rattrapage plus important va-t-il avoir lieu en 2024 et 2025 ? Le débat est ouvert.
 
Ce qui est certain, c’est que le rattrapage ne sera pas massif. La situation « Covid », qui aurait pu n’être que conjoncturelle, a été à la base d’un changement structurel de moindre achat de véhicules. Cette tendance a été amplifiée par l’augmentation importante des prix des véhicules, qu’ils soient thermiques ou électriques. Une question est : le prix des véhicules va-t-il baisser, permettant d’atteindre une nouvelle cible de clients aujourd’hui découragés par le budget d’achat nécessaire (et ce budget risque encore d’augmenter à travers la baisse des subventions). Cela pourrait arriver par 2 voies :
• La mise sur le marché par les constructeurs européens de véhicules plus petits et plus abordables.
• La montée des importations chinoises.
 
Mais les effets de telles actions ne seront que faibles sur l’année 2024, et pourraient croitre dans les années suivantes. Nous anticipons donc une croissance 2024 par rapport à 2023 de 1 à 5%.
 
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