Le marché chinois augmente de 10,2% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile chinois (voitures particulières) a renoué avec la croissance à partir de 2021 après trois années de baisse. Il a atteint le record de 25,9 millions d’unités en 2023 contre 23,6 millions en 2022, 21,5 millions en 2021 et 20,2 millions en 2020. Les 30 millions d’unités seront probablement atteints en 2025. La Chine est restée l’an dernier et de loin le premier marché automobile mondial devant l’Europe et les Etats-Unis. Elle reste aussi de loin le premier marché des voitures 100% électrique (BEV) et des hybrides rechargeables (PHEV). Sur 25,9 millions de ventes de voitures particulières en 2023, on compte 6 132 487 ventes de BEV (soit 23,7% du marché) et 2 735 656 ventes de PHEV (10,6% du marché).
 
Par constructeurs, on observe depuis quelques années la perte d’influence des constructeurs étrangers (notamment européens) face à une progression des constructeurs chinois qui détiennent maintenant 55% du marché chinois contre 40% en 2020.
 
Cette progression des marques chinoises qui a été favorisée par la croissance des ventes de BEV et de PHEV a profité particulièrement au groupe BYD qui a rattrapé « l’inatteignable » groupe Volkswagen en terme de ventes, avec 13% de part de marché pour chacun des deux constructeurs. BYD a vendu 3 millions de véhicules en Chine l’an dernier dont 53% de BEV et 47% de PHEV, alors que Volkswagen qui a vendu également 3 millions de véhicules mais seulement 6% de BEV et 1% de PHEV. Le retard des Européens an matière de motorisation électrique est flagrant et pourrait amplifier leur déclin au cours des prochaines années.
 
Derrière Volkswagen et BYD, GM (8%) est talonné par Geely (8%) et Toyota (7%) est talonné par Chery (7%). Tesla occupe 4% du marché chinois, alors que Stellantis disparaît complètement du marché chinois.
L’usine Toyota d’Onnaing consolide sa place de première usine d’assemblage en France en 2023
Selon Inovev, la production automobile en France aurait faiblement augmenté en 2023 par rapport à 2022, de l’ordre de 2% pour atteindre 1,41 million de voitures particulières et véhicules utilitaires légers, contre 1,385 million d’unités en 2022.
 
Indépendamment du fait que la relocalisation de modèles en France se fait toujours attendre, plusieurs raisons expliquent cette faible croissance de la production en France.
1. Chez Stellantis, la fin de vie de la génération actuelle du Peugeot 3008 et le démarrage de la récente Peugeot 408.
Les DS3 et DS7 demeurent à un niveau très bas, traduisant les difficultés des constructeurs français dans la catégorie Premium.
2. Chez Renault, la fin de vie de la génération actuelle du Scénic et de la Zoé, ainsi que de la Nissan Micra, et le modeste succès de la récente Mégane E-Tech. On peut ajouter le démarrage difficile du Renault Kangoo (contré par le Renault Express) heureusement aidé par les Nissan Townstar et Mercedes Citan / T Class.
3. Chez Smart, la fin de vie de la génération actuelle de la Fortwo et le modeste succès de l’Ineos Grenadier.
4. Chez Toyota, le transfert de la Yaris vers la Tchéquie est heureusement largement compensé par le succès de la Yaris Cross qui consolide sa position de voiture la plus produite en France. Grâce à ce succès, l’usine Toyota d’Onnaing consolide sa place de première usine d’assemblage en France, avec un volume de 273 788 véhicules produits en 2023 contre 255 584 en 2022.
On ne voit pas comment cette position pourrait être remise en cause en 2024.
Le marché néerlandais augmente de 18,5% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile néerlandais (voitures particulières) a connu une relance en 2023, de l’ordre de 18,5% par rapport à 2022, avec un volume d’immatriculations de 369 791 unités contre 312 129 en 2022, 322 831 en 2021 et 358 330 en 2020. Toutefois, le rattrapage des ventes manquées en 2020-2021-2022 n’est que partiel. Le marché néerlandais reste ainsi sous la barre des 400 000 unités par an, niveau que ce marché avait atteint ou dépassé entre 2005 et 2019. L’année 2024 pourrait connaître une petite croissance du marché, mais pas suffisante pour atteindre les 400 000 unités.
 
Le marché néerlandais ajoute quelque chose de plus spécifique par rapport aux autres pays européens : l’automobile ne fait plus partie des priorités pour le peuple néerlandais et celle-ci est donc de plus en plus délaissée, et la clientèle se reporte de plus en plus vers les véhicules 100% électriques qui représentent 30% du marché soit un taux élevé par rapport à la moyenne européenne, presqu’autant que le Danemark ou la Finlande (33%) et beaucoup plus que la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Autriche ou la Suisse.
 
Par constructeurs, le groupe Volkswagen reste leader du marché néerlandais en 2023, avec 22% de part de marché, mais la surprise provient de la présence en seconde position du groupe coréen Hyundai-Kia, avec 14% de part de marché, l’une des meilleures performances du constructeur en Europe. Le groupe Stellantis suit avec 13% de part de marché, devançant le groupe Renault (7% de part de marché) et le groupe Toyota (7% de part de marché). Tesla occupe 5% du marché néerlandais, devant l’ensemble des constructeurs chinois (4% de part de marché).
Le marché turc augmente de 63,2% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile turc (voitures particulières) a connu une croissance de ventes record en 2023, de l’ordre de 63,2% par rapport à 2022, avec un volume d’immatriculations de 967 341 unités contre 592 660 en 2022, 561 853  en 2021 et 610 109 en 2020. Le marché turc a en effet bénéficié l’an dernier d’un « effet d’aubaine » du à l’annonce du renchérissement en 2024 du coût du crédit, du prix des véhicules et des taxes relatives à l’achat de véhicules neufs, « effet d’aubaine » qui a été amplifié par un rattrapage des ventes manquées en 2020-2021-2022, facilité par une plus grande disponibilité de véhicules neufs.
 
En outre, le prix des voitures d’occasion souvent plus élevé que celui des voitures neuves a incité la clientèle turque à se reporter sur les véhicules neufs. Pour 2024, les organismes économiques turcs prévoient à contrario une baisse du marché automobile de l’ordre de 30% en raison des nombreux achats anticipés en 2023. On reviendrait ainsi à un volume de 675 000 voitures neuves environ.
 
Par constructeurs, le groupe Stellantis demeure le leader du marché turc en 2023, avec 31% de part de marché, grâce à sa marque Fiat qui est  omniprésente en Turquie depuis les années 60 (Fiat occupe à elle seule 13% du marché turc en 2023). Le groupe Stellantis composé de ses 14 marques devance largement le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine) qui représente 16% du marché turc, soit deux fois moins que son concurrent. Le groupe Renault est talonné par le groupe Volkswagen qui occupe également 16% du marché turc. Derrière, on note la présence du groupe Hyundai-Kia (8% de part de marché) et de l’ensemble des constructeurs chinois (6%). La marque nationale Togg occupe quant à elle 2% du marché, avec 20 000 ventes.
 
A noter que la production locale représente le tiers des ventes de voitures particulières et la moitié des ventes de véhicules utilitaires légers.
Le marché suisse augmente de 11,7% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile suisse (voitures particulières) a connu une petite relance en 2023, de l’ordre de 11,7% par rapport à 2022, avec un volume d’immatriculations de 252 214 unités contre 225 934 en 2022, 238 480 en 2021 et 236 828 en 2020. Toutefois, le rattrapage par rapport aux ventes manquées durant les années 2020-2021-2022 demeure très partiel, puisque le marché se situait au-dessus des 300 000 unités entre 2011 et 2019. L’année 2024 devrait voir logiquement une nouvelle petite progression du marché suisse, sans atteindre les 300 000 unités.
 
Les ventes de voitures 100% électrique (BEV) ont représenté 20% du marché suisse, ce qui situe la Suisse entre les pays scandinaves (plus de 30% du marché) et les pays du Sud et de l’Est (moins de 10%).
 
La Suisse se situe au niveau de l’Autriche (19%) et du Luxembourg (21%), faisant un meilleur score que la France (17%), la Grande-Bretagne (17%) ou l’Allemagne (18%), mais moins bon que les Pays-Bas (30%).
 
Par constructeurs, le groupe Volkswagen reste de loin le leader du marché suisse en 2023, avec 35% de part de marché, devançant les deux constructeurs Premium allemands BMW (10% de part de marché) et Mercedes (8% de part de marché), démontrant la forte présence allemande dans le pays helvétique (53% de part de marché).
 
Le groupe Stellantis s’immisce entre BMW et Mercedes, avec 9% du marché, devançant son concurrent Renault (7% du marché). Les constructeurs japonais et coréens, ainsi que Tesla, suivent ces cinq leaders à distance.
 
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