Le marché norvégien recule de 27,2% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile norvégien (voitures particulières) a connu une forte chute en 2023, de l’ordre de 27,2% par rapport à 2022, avec un volume d’immatriculations de 126 955 unités contre 174 329 en 2022, 176 276 en 2021 et 141 412 en 2020. Le marché norvégien retombe ainsi à un niveau qu’il n’avait plus connu depuis 2010. Cette baisse sévère est due à l’arrêt des subventions concernant les voitures 100% électriques qui avaient déjà été réduites en 2022. Le marché norvégien est en majorité composé de voitures 100% électriques (plus de 83% du marché en 2023), incité par le gouvernement local, et la clientèle habituée à rouler en électrique n’envisage pas de revenir aux voitures thermiques. Le marché norvégien est effectivement devenu le pays européen le plus électrifié en l’espace de quelques années, même si la Norvège reste par ailleurs un gros producteur de pétrole.
 
Le marché norvégien devrait être stable en 2024 à un niveau bas, puisque les subventions ne vont pas de nouveau être mises en place et le marché devra continuer à se développer sans ces subventions.
 
Par constructeurs, le groupe Volkswagen reste leader du marché norvégien en 2023, avec 21% de part de marché, mais la marque Tesla le talonne, avec 20% de part de marché. A noter que Tesla a vendu 25 408 voitures 100% électriques en Norvège l’an dernier, alors que le groupe Volkswagen n’en a vendu que 23 547 unités.
 
Derrière Volkswagen et Tesla, on note la bonne tenue de Toyota (14% du marché) qui devance Volvo (7%) et les constructeurs chinois (7%) qui commercialisent essentiellement des voitures 100% électriques.
Tesla a vendu 1,81 million de véhicules électriques dans le monde en 2023
Le constructeur américain de véhicules 100% électriques (BEV), Tesla, a vendu 1 810 000 unités dans le monde en 2023, dont    831 000 en Chine, 615 000 aux Etats-Unis et 363 000 en Europe. Les ventes mondiales de Tesla montrent ainsi une augmentation de 38% par rapport à 2022. Ce volume de ventes est à comparer avec le volume de production de Tesla qui a atteint 1 845 985 véhicules dans le monde en 2023. Tesla reste ainsi le premier constructeur de véhicules 100% électriques dans le monde en 2023, devant le groupe BYD qui en a vendu 1,57 million d’unités l’an dernier, mais l’écart entre les deux constructeurs se réduit d’année en année. Le groupe BYD a même vendu davantage de voitures 100% électriques que Tesla au quatrième trimestre 2023 (526 000 unités contre 485 000 pour Tesla). Il est donc probable que le groupe BYD qui s’est accaparé en quelques années de 25% du marché des BEV en Chine (grâce à un vaste développement de gamme) devienne le 1er constructeur mondial de voitures 100% électriques en 2024.
 
Pour rester leader sur le marché de l’électrique, Tesla compte sur le lancement en 2025 de sa Model 2 de segment C dont le prix pourrait se situer entre 25 000 et 35 000 euros selon les versions, soit un prix très compétitif par rapport aux autres voitures 100% électriques de segment C (une Volkswagen ID3 vaut entre 43 000 et 50 000 euros selon les versions, une Renault Mégane E-Tech vaut entre 38 000 et 45 000 euros).
 
Ajoutons que BYD produit et commercialise aussi des véhicules hybrides rechargeables (PHEV), ce qui n’est pas le cas de Tesla. Ces hybrides rechargeables  représentent un volume de 1,44 million de véhicules en 2023. Toutes motorisations confondues, le groupe BYD a donc vendu 3,01 millions de véhicules en 2023, ce qui représente une augmentation de 62% par rapport à 2022.
La Toyota Yaris Cross reste la voiture la plus produite en France en 2023
Toyota dispose d’une usine d’assemblage dans le nord de la France dont la construction date de 1999. Cette usine située à Onnaing qui prend le nom de Toyota Motor Manufacturing France a démarré la fabrication de la Yaris (berline de segment B) de première génération en 2001. Aujourd’hui, on en est à la quatrième génération de la Yaris, mais celle-ci est produite dans sa majeure partie dans l’usine tchèque de Kolin, où est déjà fabriquée l’Aygo X. L’arrêt de la fabrication des Peugeot 108 et Citroën C1 (qui étaient dérivées des Toyota Aygo) a libéré des capacités à Kolin et permit le transfert de production de la Yaris. L’usine d’Onnaing n’ayant pas les capacités de production suffisantes pour produire à la fois et en totalité les Yaris et Yaris Cross, cette dernière étant une nouvelle voiture de type SUV apparue en 2021 et dérivée de la Yaris de quatrième génération.
 
Une troisième voiture est arrivée sur les lignes d’assemblage de l’usine d’Onnaing, il s’agit de la Mazda 2 qui est une Toyota Yaris de quatrième génération rebadgée Mazda.
 
Au total, l’usine Toyota d’Onnaing a fabriqué 273 788 véhicules en 2023, enregistrant ainsi un nouveau record de production, le précédent record remontant à 2007, avec 262 243 véhicules produits. Ce volume se compose de 200 025 Yaris Cross – qui reste donc de loin la voiture la plus produite en France toutes marques confondues en 2023 – et de 73 763 Toyota Yaris/Mazda 2.
 
Précisons que 91,4% des voitures produites à Onnaing en 2023 sont dotées de la motorisation hybride (FHEV), proportion en constante augmentation depuis une dizaine d’années. Pour les Yaris Cross, 95% sont des FHEVs.
Le marché automobile européen : de 11 à 14 millions d’unités suivant les périmètres
L'Europe est une région à géométrie variable. Afin d’analyser l’importance de ce marché et son évolution, il est nécessaire que les données soient rattachées à un périmètre donné précis. 
a) Pour cela, il convient de définir les différentes entités intégrables dans l'Europe :
• Union Européenne : 27 pays
• Royaume-Uni (UK) : 1 pays
• EAA : 3 pays et EFTA = EAA + 1 pays
• Turquie et Maroc (pays non Européens mais pouvant être intégrés par Inovev dans la zone économique Européenne de production automobile : EEZ)
• Russie
• Ukraine
-b) Dans ces analyses, Inovev prend en compte plusieurs périmètres, selon les cas :
• Union Européenne : 27 pays
• Union Européenne + UK : 28 pays
• Union Européenne + UK + EFTA : 31 pays
• EEZ : Union Européenne + UK + EFTA + Turquie + Maroc : 33 pays
• A noter que d'autres agrégats existent, tels que la zone Schengen et la zone Euro mais sont peu utilisés pour les analyses automobiles.
C’est ainsi que suivant les périmètres donnés, le marché européen peut varier d’environ 11 à 14,3 millions d’unités.
Les marques françaises ne représentent plus que 39% du marché français en 2023
Les marques françaises reculent sur le marché français depuis plus de 40 ans. Mais le recul des marques nationales sur leur marché domestique est un phénomène que l’on observe dans tous les pays européens ainsi qu’en Amérique du Nord. Les seuls pays où l’on n’observe pas ce phénomène sont le Japon, la Corée du Sud et surtout la Chine où les marques nationales chinoises sont en train depuis plusieurs années de progresser fortement en terme de part de marché, jusqu’à représenter 55% du marché chinois des VP en 2023 contre 50% en 2022, 45% en 2021 et 40% en 2020.
 
Concernant le marché français, plusieurs facteurs ont joué en défaveur des marques françaises. Le premier facteur date de la création du Marché Commun à la fin des années 50 qui a ouvert les frontières ce qui a permis les premières importations massives de voitures étrangères. Le second facteur a été la disparition de deux grandes marques françaises (Panhard en 1967 et Simca-Talbot en 1987) et l’arrivée sur le marché européen des marques japonaises, puis coréennes, puis enfin chinoises. Enfin, l’arrivée de la marque Dacia (filiale de Renault) dans les années 2000 a pris une bonne part des clients de Renault. Par exemple, en 2023, les ventes de Dacia représentent 56% des ventes de Renault en France en terme de voitures particulières, contre 55% en 2022 et 46% en 2021.
 
Il est intéressant de noter que la part des marques françaises est passée de 96% en 1960 à 78% en 1970, 77% en 1980, 61% en 1990, 59% en 2000, 54% en 2010, 49% en 2020, 41% en 2022 et 39% en 2023. Si l’on inclut Dacia, la part des marques françaises est passée de 59% en 2010 à 55% en 2020, 50% en 2022 et 48% en 2023. Néanmoins, il faut mentionner que les marques françaises ont progressé fortement sur les autres marchés européens, compensant ainsi leur déclin sur leur marché domestique.
 
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