GM va supprimer la marque Holden,
Il y a quelques semaines, Inovev avait indiqué que la marque Holden (filiale du groupe GM) était menacée car ses ventes s’étaient effondrées sur le seul marché où elle était encore présente, à savoir le marché australien. Le groupe GM vient d’annoncer qu’il supprimerait sa marque Holden courant 2020 car sa faible diffusion n’impose plus son existence.
La marque australienne Holden a été rachetée par le groupe américain GM en 1931. Elle ne produisait et ne vendait ses modèles que pour la demande des marchés australien et néo-zélandais. Pendant plusieurs décennies, Holden comptait parmi les deux constructeurs les plus importants en Australie et en Nouvelle-Zélande, avec Ford, et cette suprématie dura jusqu’en 2014.
Le modèle le plus mythique de la marque était la Commodore, berline de moyenne gamme supérieure la plus vendue jusqu’en 2014, initialement dérivée des Opel Rekord et Commodore, mais qui continua sa propre vie bien après la disparition de ces deux modèles européens. L’usine Holden située en Australie a fermé en 2017.
A la suite de la fermeture de l’usine Holden sur le sol australien, Holden tomba de la seconde à la sixième place en 2018 puis à la dixième en 2019, avec seulement 4% du marché et 43 000 ventes (contre 178 000 en 2004). Il était évident qu’avec une telle désaffection, la marque ne pouvait continuer à survivre et le groupe GM a pris une décision logique. Ce processus a vu en moins de dix ans, l’ex-premier constructeur mondial se délesté de 7 marques:  Opel, Vauxhall, Pontiac, Saturn, Saab, Hummer et aujourd’hui Holden.
   
 

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Inovev prévoit 15 000 unités par an de la nouvelle DS 9,
La marque DS (marque premium du groupe PSA) a dévoilé son nouveau modèle, la DS 9, une berline positionnée entre les segments D et E par ses dimensions. En fait, la DS 9 mesure 4,93 m de long tandis qu'une Mercedes Classe C mesure 4,68 m et une Mercedes Classe E mesure 4,92 m. Ce dernier modèle DS est basé sur la plateforme EMP2 (également utilisée par la Peugeot 508) mais allongé d'une vingtaine de centimètres. Aujourd'hui, le portefeuille DS n'est composé que de deux VUS DS 3 Crossback (lancés en 2018) et DS 7 Crossback (lancés en 2017), car la DS 3 berline a pris fin à la fin de l'année dernière, après les DS 4 et DS 5. La DS la gamme de produits est en cours de reconstruction et devrait être enrichie de nouveaux modèles en 2021 et 2022.
La DS 9 ne sera produite qu'en Chine, avec Dongfeng, probablement parce que la Chine est censée devenir le premier marché pour cette voiture. La DS 9 sera initialement propulsée par des moteurs hybrides rechargeables, de marque «E-Tense», utilisant le moteur thermique à essence à quatre cylindres 1.6 monté sur les Peugeot 508, 3008 et 5008 et DS 7 Crossback. De plus, la puissance électrique délivrera différentes puissances (225 ch, 250 ch ou 360 ch) selon la configuration. Dans la spécification la plus puissante, la DS 9 devient une transmission intégrale. Selon Inovev, la DS 9 pourrait être vendue à 15 000 unités dans le monde, 2/3 en Chine et 1/3 en Europe. Certes, un faible volume mais une tentative plus réaliste d'exister dans un marché premium hyper compétitif.
Remarque: cette analyse et les prévisions associées ont été construites avant la crise COVID-19. L'objectif est de fournir des informations objectives sur les activités des constructeurs automobiles.
   
 

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Le positionnement de Renault-Samsung en Corée,
Renault-Samsung est un acteur de second ordre en Corée, aussi bien en terme de production (165 000 unités en 2019 sur un total coréen de 3,8 millions) qu’en terme de ventes (la marque n’occupe que 5% du marché coréen). Sa seule usine de Busan offre une capacité de 270 000 véhicules par an, mais aujourd’hui seules 61% des capacités sont utilisées, alors que déjà l’usine a récupéré une partie de la production du Nissan Rogue (X-Trail) ainsi que la production du Renault Koléos (QM6).
Ces deux modèles ont permis d’utiliser une partie des capacités non utilisées mais ils sont uniquement destinés à l’exportation (Amérique du Nord pour le Rogue et Europe pour le Koléos). Ainsi, l’usine de Busan exporte 80% de sa production grâce à ces deux modèles. Les 20% restants concernent les modèles Renault-Samsung commercialisés en Corée.
Les modèles vendus en Corée sont les berlines SM3, SM5, SM6 et SM7. Elles voient leurs ventes se réduire d’année en année, et seul le QM6 (version coréenne du Koléos) bénéficie encore d’un succès relatif. L’avenir de l’usine de Busan parait donc très incertain puisque Renault n’entrevoit pas de remplacer les berlines Renault-Samsung qui ont perdu toute influence sur le marché coréen. Le XM3 (version coréenne du Renault Arkana) vient d’être mis production à Busan, ce qui pourrait augurer d’une prochaine exportation vers l’Europe sous le nom de Renault Arkana, mais ce modèle ne semble pas pouvoir saturer à lui seul l’usine de Busan.
Cette usine pourrait trouver son salut dans les conséquences d’un Brexit dur qui inciterait Nissan à transférer les modèles produits à Sunderland (Royaume-Uni) vers une autre usine. Une partie des Qashqai pourrait alors être produite à Busan.
   
 

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La production automobile en Corée,
Quatre groupes automobiles opèrent en Corée du Sud:
• Le groupe Hyundai-Kia est le constructeur automobile le plus puissant établi en Corée (cinquième constructeur automobile au monde). C’est un groupe national coréen formé en 1998 lorsque Hyundai a acquis Kia.
• GM Korea (filiale coréenne du groupe américain GM) a été créée en 2001 par l'acquisition de la société automobile coréenne Daewoo. Aujourd'hui, GM Corée connaît de grandes difficultés du fait de la fin de ses exportations vers l'Europe, la Russie et les USA, suite à l'arrêt de la marque Chevrolet en Europe et en Russie, et la délocalisation de différents modèles au Mexique. La production de voitures de marque Opel en Corée s'arrêtera également en 2020 lorsque PSA aura repris Opel.
• Renault-Samsung (filiale coréenne de Renault) a été créée suite à l'acquisition de Samsung Motors par Renault en 2000.
• Ssangyong (filiale coréenne de Mahindra) a été créée à la suite de l'acquisition de Ssangyong par l'Indien Mahindra en 2011.
Le groupe Hyundai-Kia est ainsi devenu au fil des années le seul constructeur automobile coréen national indépendant. Hyundai-Kia obtient 70% du marché coréen avec une production locale, qui est également exportée dans le monde entier. Cependant, depuis plusieurs années maintenant, les usines situées en Europe et en Amérique du Nord ont légèrement réduit le volume de ses exportations.
Par conséquent, même si la production mondiale a augmenté ces dernières années, et du fait de la délocalisation sur les marchés ciblés et de la stratégie GM, la production coréenne baisse lentement depuis plusieurs années, passant de 4,5 millions d'unités en 2015 à 3,8 millions en 2019.
   
 

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Les constructeurs français peuvent-ils se développer en Chine ?,
Les constructeurs français, on l’a observé dans une récente analyse, ont vu leurs ventes chuter sur le marché chinois ces dernières années, bien avant la crise du coronavirus. Le groupe PSA est tombé à 115 000 ventes en 2019 contre 730 000 en 2015, Renault à   18 000 ventes contre 72 000 en 2017. Les deux constructeurs français peuvent-ils encore rester en Chine, dans un environnement de plus en plus concurrentiel ? Que peuvent apporter ces constructeurs sur le marché chinois par rapport aux modèles allemands très demandés (Volkswagen, Audi, BMW, Mercedes) ou aux modèles chinois moins coûteux ?
Inovev pense que la seule manière de se développer pour les constructeurs français en Chine serait de s’appuyer sur l’image de produits de luxe que représente la France dans ce pays. Les constructeurs automobiles pourraient ainsi s’associer à une marque de luxe hors automobile, comme Hermès ou Vuitton par exemple, et créer une nouvelle gamme de modèles de luxe.
Les touristes chinois étant très friands de produits de luxe lorsqu’ils visitent la France pourraient être séduits par une marque de luxe apposée à une voiture française. Pierre Cardin avait déjà signé une Simca 1100 à la fin des années 60 qui avait d’ailleurs inspiré le restyling de ce modèle au début des années 70. De grands couturiers pourraient signer de nouveaux modèles contemporains, à condition que le luxe de la voiture soit bien réel et non pas ébauché, comme sur les anciennes Renault Baccara qui ne connurent pas un grand succès. Il faudrait que ces voitures de luxe soient conçues en dehors des normes de conception et de fabrication des marques généralistes, afin de se rapprocher des marques Premium les plus exigeantes en matière de qualité.
   
 

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