Un second modèle chinois de segment B arrive en Europe : la Dongfeng NAMMI Box
Après la NIO Firefly, un second modèle chinois de segment B arrive en Europe en 2025, il s’agit de la Dongfeng Box 100% électrique. La Box (nommé 01 en Chine), commercialisée en Chine sous la marque NAMMI du groupe Dongfeng, est une berline de 4,03 m de long, 1,81 m de large et 1,57 m de haut, reposant sur la plateforme S3 de l’architecture Quantum de Dongfeng. Son empattement est de 2,66 m.
 
Le modèle est doté d’un moteur électrique de 95 ch (70 kW) accouplé à une batterie LFP de 42,3 kWh autorisant une autonomie de 310 km selon le cycle CTLC. Les ventes en Europe débuteront en janvier 2025, quoique 130 exemplaires de présérie y ont été écoulés en décembre dernier. Sous un design très moderne, ce modèle tentera de s’imposer sur le marché européen, face aux Renault 5 E-Tech, Citroën e-C3, Peugeot e-208, Opel e-Corsa, Fiat Grande Panda-e et face à la NIO Firefly qui se situe dans la même catégorie.
 
Avec le lancement de la Box fabriquée en Chine, il compte rattraper ses concurrents. Quel sera le prix de la Box ? Actuellement proposée en Suisse, elle y est tarifée 23 000 euros (contre 10 000 euros en Chine).
 
Dongfeng (DFM) est l’un des plus importants constructeurs chinois grâce à ses productions sous licence Kia, Honda, Nissan et accessoirement Stellantis, mais encore peu développé au niveau de ses propres marques (Aeolus, Dongfeng, NAMMI, e-Π, MATC, Voyah) qui n’ont pas dépassé les 340 000 ventes en Chine sur les 11 premiers mois de 2024, contre 425 000 pour Seres, 520 000 pour FAW, 665 000 pour GAC, 725 000 ventes pour SAIC, 935 000 pour Great Wall, 1 525 000 pour Changan, 2 185 000 pour Chery, 2 215 000 pour Geely voire 3 730 000 pour BYD. Dongfeng reste donc un petit constructeur si l’on fait abstraction de ses productions sous licence.
Xiaomi lance son second modèle : le SUV YU7
Xiaomi a présenté son second modèle, le SUV YU7, qui complète son offre composée jusqu’à présent de la berline SU7. Ce second modèle permettra de doubler les ventes de la toute jeune marque, puisque Xiaomi prévoit une production de 150 000 exemplaires par an de ce nouveau modèle qui s’ajouteront aux 150 000 exemplaires prévus chaque année de la berline SU7. Les deux modèles sont fabriqués dans des usines appartenant au groupe BAIC et se situant à Pékin (Beijing), Xiaomi ne disposant pas d’usine en propre. L’usine où sera fabriqué le YU7 a commencé à être construite en août 2024 et devrait être achevée en juillet 2025, date à laquelle devrait démarrer la production effective du SUV YU7.
 
Le YU7 est un SUV 100% électrique (comme la berline SU7) de 5,00 m de long, 2,00 mètres de large et 1,60 m de haut, ce qui le situe plutôt dans le segment E. Son empattement est fixé à 3,00 m et son poids à vide atteint 2 405 kilos.
 
Le YU7 repose sur la même plateforme « Modena » que la berline SU7 et dispose d’un moteur électrique de 295 ch (220 kW) en version 2 roues motrices et 681 ch (508 kW) en version 4 roues motrices. La batterie NMC fournie par CATL a une capacité de 74 kWh , 94 kWh ou 101 kWh selon la version choisie par le client. Le constructeur annonce une autonomie comprise entre 700 km et 800 km selon le cycle CTLC et selon le choix de la batterie.
 
En terme de performances, la Xiaomi YU7 entend se positionner au niveau des voitures les plus rapides (253 km/h pour la version la plus puissante). Pour l’instant, il n’est pas prévu d’exportation vers l’Europe.
Hyundai et Kia attaquent maintenant le haut de gamme des BEV
Les marques coréennes Hyundai et Kia qui sont unies depuis 25 ans dans le groupe Hyundai-Kia ont lancé chacune et récemment leurs plus gros modèles 100% électrique (segment E) qui reposent d’ailleurs sur la même plateforme e-GMP (partagée par les Hyundai Ioniq 5, Ioniq 6, Kia EV6 et Genesis GV60). Il s’agit de grands SUV pouvant chacun accueillir sept personnes, le Hyundai Ioniq 9 long de 5,06 m et le Kia EV9 long de 5,01 m, ces deux modèles pesant chacun plus de 2,5 tonnes en ordre de marche. De par leurs dimensions, ces deux grands SUV sont plus destinés au marché américain qui est friand de ce type de modèles, même si la motorisation électrique y est encore peu répandue.
 
Du fait de leur motorisation électrique, les Hyundai Ioniq 9 et Kia EV9 n’ont pratiquement pas de concurrents sur ce marché pour l’instant. Le seul modèle qui pourrait leur être opposé semble être le grand SUV Tesla Model X de 5,04 m de long d’un dessin très différent mais tout aussi massif.
 
Les Hyundai Ioniq 9 et Kia EV9 sont dotés du même moteur électrique délivrant au choix 204 ch (150 kW), 218 ch (160 kW), 313 ch (230 kW) ou 434 ch (319 kW). La batterie NMC  offre au choix une capacité de 76 kWh, 100 kWh ou 110 kWh, permettant une autonomie de 500 km à 620 km selon le cycle WLTP et selon le type de batterie.
 
Les deux modèles sont fabriqués à la fois en Corée du Sud et aux Etats-Unis. La production du Kia EV9 a débuté début 2024 et celle du Hyundai Ioniq 9 débutera début 2025.
NIO dévoile sa berline électrique de segment B
NIO est un tout jeune constructeur chinois puisqu’il a été créé en 2014, mais dispose déjà d’une vaste gamme de voitures, toutes à motorisation 100% électrique. En effet, NIO dispose de deux berlines (ET5, ET7) et de cinq SUV (EC6, ES6, EC7, ES7, ES8). Ces modèles connaissent un certain succès en Chine, puisque le volume de production de NIO a atteint 195 000 unités sur les 11 premiers mois de 2024, ce qui augure d’un volume de 210 000 unités sur l’ensemble de l’année, contre 157 000 en 2023, 136 000 en 2022 et 93 000 en 2021.
 
A l’occasion de son 10e anniversaire, NIO a présenté un modèle de haut de gamme (la berline ET9) et un modèle d’entrée de gamme (la berline Firefly) qui pourrait être commercialisé en Europe.
 
Le cas de la NIO Firefly est intéressant dans la mesure où les voitures chinoises 100% électriques de segment B sont plutôt rares en Chine et les constructeurs chinois ne proposent pas ce type de voitures en Europe. Ce véhicule a d’ailleurs été développé en Europe (en Allemagne) pour l’Europe, ce qui est une première pour une voiture chinoise. Le design plutôt classique de la Firefly est en effet très différent des modèles NIO existant aujourd’hui au catalogue. Il évoque à la fois celui d’une Honda E, d’une Fiat ou d’une Opel.
 
Son succès en Europe dépendra avant tout de son prix de vente. Il pourrait se situer entre 25 000 et 30 000 euros, ce qui en ferait une rivale directe de la Renault 5 E-Tech et de la Fiat 500 e. Elle serait aussi moins chère qu’une Mini E ou qu’une Smart #1. Le constructeur prévoit l’arrivée de la Firefly en Europe à l’automne 2025. Elle aurait pour mission d’y relancer les ventes de NIO qui se sont stabilisées à 2 500 unités sur l’ensemble de l’année 2024, contre 2 371 en 2023 et 1 204 en 2022.
Un ensemble Honda-Nissan-Mitsubishi deviendrait le troisième constructeur mondial
Le groupe Nissan, qui s’était rapproché du groupe Honda au début de l’année 2024 pour collaborer dans le véhicule électrique, afin de lutter plus efficacement contre les constructeurs chinois très en avance dans ce domaine, a décidé d’ouvrir davantage ce champ de collaboration en vue d’une fusion des deux constructeurs qui permettrait la création du troisième constructeur mondial (en intégrant Mitsubishi dont Nissan détient 24% du capital) derrière les groupes Toyota et Volkswagen.
 
Les négociations en cours pour aboutir à cette fusion succèdent de quelques semaines seulement l’annonce de Nissan concernant la suppression de 9 000 postes dans ses effectifs mondiaux et la réduction de 20% de ses capacités de production. C’est la raison pour laquelle ce projet de fusion entre Honda et Nissan semble un acte de sauvetage de Nissan par Honda, ce que dément le président de Honda. Il reste que ce projet de fusion pourrait mettre un terme définitif au partenariat qui existe encore entre Nissan et Renault.
 
Les deux constructeurs japonais ne sont pas complémentaires dans la mesure où leur gamme de véhicules est relativement proche et que leurs principaux marchés sont les mêmes (Japon, USA, Chine). Il semble évident que ni Honda ni Nissan n’abandonnera l’un de ces marchés au profit de son partenaire. Mais on observe pareillement que les deux constructeurs perdent du terrain sur le marché chinois, comme sur le marché européen. Il est donc temps d’associer leurs forces pour négocier le virage de l’électrique, domaine dans lequel ils sont encore quasiment absents et qui est dominé aujourd’hui par l’américain Tesla (16ème constructeur mondial) et le chinois BYD (8ème constructeur mondial), sans parler des autres constructeurs chinois qui progressent rapidement. Honda et Nissan souhaitent conclure un accord définitif d’ici juin 2025 en vue de la création d’un holding unique auquel se joindrait Mitsubishi.
 
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