Tesla repasse en négatif en octobre 2025
Après un mois de septembre positif en termes de ventes qui avait succédé à huit mois précédents plutôt médiocres, le constructeur de voitures électriques Tesla repasse en négatif en octobre 2025, démontrant la fragilité persistante du constructeur face  à la concurrence, notamment chinoise, car les constructeurs chinois ont fait de gros progrès dans le domaine de l’électrique.
 
En Europe, les ventes de Tesla enregistrent en octobre 2025 une baisse de 50% par rapport à octobre 2024, contre une baisse de 11% en septembre 2025 par rapport à septembre 2024, de 24% en août 2025 et de 40% en juillet 2025.
 
Cette forte baisse des ventes de Tesla en Europe en octobre 2025 s’accompagne d’une baisse des ventes du constructeur à la fois en Chine (-10%) et aux Etats-Unis (-27%). La baisse des ventes de Tesla aux Etats-Unis est la plus forte enregistrée depuis le début de l’année. Quant à celle observée en Chine, elle est la plus forte depuis le mois de juin de cette année.
 
Alors que les ventes de Tesla reposent sur deux principaux modèles (Model 3 et Model Y) déjà relativement anciens, les gros modèles (Model S et Model X) ayant pratiquement disparu de l’offre du constructeur sur la plupart des marchés, le lancement d’un modèle plus compact – de segment C – s’avère vraiment urgent pour sauver la marque.
 
Sur le cumul 10 mois 2025, les ventes mondiales de Tesla sont en retrait de 8% (contre 7% à fin septembre) dont -30% en Europe,      -10% en Chine et -2% aux Etats-Unis. Les ventes réalisées en Corée du Sud et en Turquie sont trop modestes pour inverser la tendance au niveau mondial.
La dernière Ford Focus est sortie de l’usine de Sarrelouis
La dernière Ford Focus est sortie de l’usine de Sarrelouis (Allemagne) le 17 novembre 2025, après plusieurs décennies de fabrication sous plusieurs générations. Cette fin de production en Europe de la berline de segment C du second constructeur américain entraîne de facto la fin de l’activité d’assemblage de l’usine de Sarrelouis commencée il y a 55 ans (en 1970) avec la fabrication de la Ford Taunus. Elle complétait alors l’outil industriel allemand du constructeur représenté à cette époque par l’usine de Cologne qui assemblait les grands modèles de la marque 17M, 20M/26M, Consul/Granada et Scorpio.
 
En plus de la Taunus, l’usine de Sarrelouis fabriqua aussi la Ford Escort, la Ford Capri, la Ford Fiesta et donc la Ford Focus qui succéda à l’Escort en 1999. En tout, plus de 15 millions de véhicules furent fabriqués dans cette usine.
 
L’arrêt de l’activité de l’usine Ford de Sarrelouis correspond à la stratégie du constructeur américain de se désengager progressivement du marché européen (comme GM et Chrysler dans le passé) et de se concentrer désormais sur les SUV Puma-Kuga-Capri-Explorer fabriqués en Europe en faisant une croix sur les berlines (comme aux Etats-Unis) à l’instar des Fiesta, Mondeo et Focus. Sans préjuger de la pertinence de cette stratégie, il est probable que la clientèle de la Ford Focus ne va pas se reporter automatiquement sur les SUV de chez Ford. Il est même possible que cette clientèle ira chercher ailleurs l’opportunité d’acquérir une berline de segment C, et le scénario le plus probable est qu’il s’agira d’une Volkswagen Golf, le modèle le plus proche de la Ford Focus à tout point de vue. La Golf pourrait donc profiter en partie de l’arrêt de la Ford Focus.
Citroën produira 40 000 C3 en Serbie en plus de celles fabriquées en Slovaquie
Citroën enregistre un bon succès sur ses récentes C3 et C3 Aircross établies sur la plateforme Small Car d’origine indienne mais améliorée sur de nombreux points. En 2025, la marque aux chevrons produira 210 000 C3 et C3 Aircross en Slovaquie (Trnava) plus 40 000 en Inde et au Brésil, soit 250 000 unités au total, contre 265 000 en 2024 (175 000 en Slovaquie) et 265 000 (157 000 en Slovaquie) en 2023. Le constructeur s’attend à près de 300 000 ventes en 2026 (250 000 en Europe) étant donné que les deux modèles sont récents et sont encore en phase de montée en cadences en Europe, après avoir accumulé des retards de production depuis leur lancement (suite à des problèmes de logiciels). La demande de C3 progresse en raison notamment du leasing social qui permet en France d’acquérir une voiture neuve pour 100 euros par mois, selon les revenus.
 
Citroën pourrait produire 250 000 C3 et C3 Aircross sur le site de Trnava, mais la direction de Stellantis a préféré fabriquer à partir de l’an prochain 210 000 exemplaires à Trnava et 40 000 exemplaires supplémentaires sur le site serbe de Kragujevac où est fabriquée la Fiat Grande Panda qui repose sur la même plateforme Small Car.
 
Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que la Fiat Grande Panda ne connaît pas le même succès que la C3. Moins de 30 000 exemplaires seront fabriqués sur le site de Kragujevac en 2025, ce qui laisse entendre que cette usine fonctionne largement en surcapacité, même si ce modèle est aussi en phase de montée en cadences. Les 40 000 C3 produites sur ce site chaque année permettront de se rapprocher un peu des objectifs assignés à cette usine à terme (150 000 unités par an). Le constructeur n’a pas précisé s’il s’agirait de versions thermiques ou électriques.
L’ Afrique du Sud exporte des Mercedes Classe C vers l’Europe
La Mercedes Classe C est une berline Premium de segment D dont les origines remontent à 1982 avec le lancement de la Mercedes 190, première berline compacte de la marque. Ce modèle a été dès le départ fabriqué sur le site Mercedes de Brême, dans le Nord de l’Allemagne, pas très loin de l’emplacement des anciennes usines du groupe Borgward qui avait fait faillite en 1961.
 
En 2015, a été lancé le SUV dérivé de la Mercedes Classe C, appelé GLC, produit dans la même usine de Brême, qui a épaulé puis supplanté la berline en termes de volume de ventes. En 2024, le GLC a ainsi été produit à 244 740 unités alors que la berline Classe C n’a pas dépassé les 43 212 unités d’après les chiffres officiels du VDA.
 
Etant donné que la berline Classe C a été vendue à 54 672 exemplaires en Europe en 2024 et 35 590 exemplaires aux Etats-Unis, il a fallu – en tenant compte du fait que la Classe C n’est plus produite aux Etats-Unis depuis 2020 – importer des Classe C d’ Afrique du Sud, pays qui dispose d’un site de production dédié à la Mercedes Classe C.
 
En fait, le nombre de Classe C importées d’ Afrique du Sud dépend chaque année de la demande pour ce modèle en Europe et aux Etats-Unis, car les capacités de production de l’usine de Brême (estimées à 350 000 véhicules par an aujourd’hui) ne sont pas suffisantes pour produire suffisamment de Mercedes GLC et de Classe C pour la demande mondiale et sans doute pour des questions de rentabilité, Mercedes privilégie plutôt le SUV que la berline sur son site de Brême. Le transfert d’une partie de la production du GLC vers les USA annoncé par le constructeur pour 2027 (60 000 unités par an) libèrerait cependant des capacités à Brême et pourrait donc mettre fin à l’importation des Classe C en provenance de l’ Afrique du Sud.
Renault et Geely collaborent au Brésil
Le groupe Renault cherche à renforcer sa présence hors d’Europe, surtout après la volonté d’indépendance clairement affichée de l’ancien partenaire Nissan, ce qui a eu pour conséquence une baisse de la participation de Renault dans Nissan. 
 
En 2024, et probablement en 2025, le groupe Renault réalise encore 69% de ses ventes mondiales en Europe. Son deuxième marché est l’Amérique du Sud (8% de ses ventes mondiales) à égalité avec la Turquie (8% de ses ventes mondiales), deux régions sur lesquelles Renault est solidement implanté en termes d’usines d’assemblage. Le reste du monde ne représente que 15% de ses ventes mondiales, avec une absence criante en Chine (le premier marché mondial) et aux Etats-Unis (le second marché mondial).
 
Pour renforcer sa présence hors d’Europe, Renault compte sur son nouvel allié, le chinois Geely, déjà propriétaire de Volvo Cars et actionnaire de Horse (filiale moteurs thermiques et hybrides de Renault).
 
Déjà, une collaboration a été mise en place en Corée du Sud, avec le lancement du Renault Grand Koleos basé sur un SUV Geely et produit dans l’usine coréenne de Renault. Cette fois, c’est au Brésil qu’une nouvelle collaboration entre les deux constructeurs vient d’être mise en place. Renault et Geely y ont conclu un partenariat stratégique visant à y produire des véhicules électriques et hybrides basés sur la plateforme GEA de Geely, avec un investissement de plus de 620 millions d’euros et une prise de participation de Geely dans Renault do Brasil de l’ordre de 25%. Geely aura accès à l’usine d’assemblage de Renault à Curitiba (Brésil). Les véhicules seront distribués via le réseau commercial de Renault do Brasil, qui compte environ 250 points de vente. L’alliance vise à relancer la compétitivité de Renault en Amérique du Sud tout en permettant à Geely de s’implanter solidement sur ce marché.
 
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