L’Algérie autorise de nouveau les importations de voitures,
Le gouvernement algérien avait décidé en 2016 de limiter fortement les importations de véhicules en provenance de l’étranger afin de favoriser la construction d’automobiles en Algérie et de bénéficier progressivement d’un transfert de technologies. Trois ans après cette décision, le gouvernement algérien fait marche arrière, en autorisant de nouveau les importations de véhicules en provenance de l’étranger. Que s’est-il donc passé pendant ces trois ans ?
1. Le marché algérien s’est effondré. Il est passé de 265 000 unités en 2015 à 97 000 en 2016 et 94 000 en 2017. En 2018, il est remonté à 127 000 unités, mais c’est deux fois moins qu’en 2015 et trois fois moins qu’en 2012.
2. L’objectif de produire 250 000 véhicules en Algérie en 2018 n’a pas du tout été atteint, puisque le volume de production n’a pas dépassé 70 597 unités l’an dernier.
3. Sur les 70 597 véhicules assemblés en Algérie en 2018 (60 606 en 2017), 68 196 sont de marque Renault (soit près de 97% du total). Les autres marques qui ont décidé de s’implanter dans le pays, semblent connaître des difficultés à démarrer leur activité.
4. Ce quasi-monopole industriel a fait monter le prix des voitures neuves assemblées localement, et surtout ce prix est supérieur à celui des voitures de même catégorie qui étaient importées précédemment.
5. Le transfert de technologies ne s’est pas produit, car les usines algériennes importent des voitures démontées (CKD) dont le taux d’intégration reste insignifiant.
 
   
 

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BMW a démarré son usine mexicaine le mois dernier,
Le constructeur allemand BMW a démarré le mois dernier l’activité de sa nouvelle usine mexicaine située à San Luis Potosi, dans le centre du Mexique. Cette usine a commencé à fabriquer la récente berline Série 3 pour l’ensemble du marché nord-américain. Il s’est vendu jusqu’à 150 000 unités de ce modèle en Amérique du Nord, c’était en 2007, mais depuis cette date la Série 3 a souffert du succès des SUV, du succès de la berline Série 5, du succès de sa concurrente principale la Mercedes Classe C et enfin de la séparation des coupés et cabriolets désormais baptisés Série 4. Tous ces facteurs ont réduit les ventes de la Série 3 à moins de 50 000 unités en 2018 en Amérique du Nord. BMW croit pourtant au potentiel de ce modèle dans cette région et a calqué sa stratégie sur celle de Mercedes qui a décidé dès 2014 de produire sur place la berline Classe C vendue en Amérique du Nord. Depuis cette date, la Mercedes Classe C est produite aux Etats-Unis à 60 000 / 70 000 unités par an pour la demande locale.
BMW de son côté prévoit 75 000 unités par an de sa Série 3 produite dans sa nouvelle usine de San Luis Potosi. Celle-ci produira un volume équivalent de Série 5 à partir de l’an prochain. L’usine est calibrée pour pouvoir produire jusqu’à 175 000 unités par an.
La stratégie de BMW s’inscrit dans un vaste redéploiement des constructeurs allemands en Amérique du Nord. Ainsi, Audi, Mercedes et même Volkswagen ont récemment augmenté leur activité industrielle dans cette région, afin de répondre directement à la demande locale sans passer par les exportations en provenance d’Europe. C’est ainsi que, outre les Mercedes Classe C, les Audi Q5, Volkswagen Tiguan et maintenant les BMW Série 3 sont produites en Amérique du Nord.
 
   
 

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L’arrêt de l’Opel Adam va provoquer un jeu de chaises musicales,
L’arrêt de la production de l’Opel Adam (berline de segment A) sur le site d’Eisenach (Allemagne) en mai 2019 va provoquer un jeu de chaises musicales au sein des usines PSA en Europe. En effet, l’Opel Grandland (SUV de segment C), fabriqué jusqu’ici sur le site de Sochaux (France), va au même moment remplacer l’Adam sur les lignes d’assemblage du site d’Eisenach. En même temps, l’Opel Grandland sera remplacé sur les lignes d’assemblage du site de Sochaux  par le Peugeot 5008 (SUV de segment D) qui sera produit désormais pour moitié à Sochaux et pour moitié à Rennes (où il est produit aujourd’hui en intégralité).
Le transfert d’une partie des Peugeot 5008 de Rennes vers Sochaux va permettre au Citroën C5 Aircross (SUV de segment C) de parvenir à son rythme de production maximum. Rappelons que les capacités de production du site de Rennes sont actuellement de 150 000 véhicules par an, celles du site d’Eisenach de 200 000 unités par an et celles du site de Sochaux de 500 000 unités par an.
PSA a annoncé de nouveaux changements pour 2020-2021. Ainsi, la prochaine génération du Peugeot 2008 devrait être transférée de Mulhouse vers Poissy ou Vigo en 2020, la prochaine génération de la Peugeot 308 devrait être transférée de Sochaux vers Mulhouse en 2021, la prochaine génération des Peugeot 301 et Citroën C-Elysée devrait être transférée de Vigo vers Kenitra en 2019, la prochaine génération de l’Opel Mokka devrait être transférée de Saragosse vers Poissy en 2020, la prochaine génération de la Citroën C4 devrait être transférée de Mulhouse vers Villaverde en 2020 et une partie des Opel Astra devrait être transférée d’Ellesmere Port vers Rüsselsheim en 2021.
   
 

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L’avenir de Suzuki reste incertain,
Suzuki est aujourd’hui le dixième constructeur automobile mondial (3,43 millions de véhicules vendus en 2018) qui réalise plus de la moitié de ses ventes en Inde, où il est de loin le leader du marché. Plusieurs faiblesses apparaissent néanmoins pour le développement de la marque japonaise au cours des années 2020.
Premièrement, Suzuki s’est retiré des deux plus grands marchés mondiaux, du marché américain en 2013 et du marché chinois en 2019.  Suzuki devient donc plus un constructeur local qu’un constructeur international.
Il est surtout très présent en Inde, au Japon et dans le Sud-Est asiatique.
Deuxièmement, Suzuki n’a jamais connu le succès dans les catégories supérieures, comme les berlines et SUV de segments C, D ou E, ou les monospaces. La marque japonaise est définitivement condamnée à se concentrer sur les berlines et SUV de segments A et B. Or ce marché risque de se rétrécir dans les années à venir et pourrait se cantonner à un pôle d’autopartage.
Troisièmement, Suzuki n’est pas préparé au développement annoncé des ventes de véhicules électriques partout dans le monde, encore moins à celui des véhicules autonomes. Or, le monde automobile va connaître un énorme bouleversement dans les années 2020 avec l’arrivée massive des voitures électriques, puis des voitures autonomes.
Suzuki n’a pas les moyens pour financer un tel changement, c’est pourquoi la marque japonaise encore indépendante devra de plus en plus se rapprocher de son récent partenaire Toyota pour pouvoir survivre et se développer.
   
 

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La possible remise en cause des accords entre Renault-Nissan et Daimler,
La prise de participation du groupe chinois Geely dans le capital du groupe allemand Daimler à hauteur de 9,7%  et l’accord qui en a découlé sur l’avenir de la marque Smart (dont la production sera transférée en Chine à partir de 2022), pourraient remettre en cause certains accords entre les groupes Renault-Nissan et Daimler. Cette remise en question a déjà été évoquée au sein de la nouvelle direction du groupe Daimler (Mr Ola Kallenius vient de remplacer Mr Dieter Zetsche).
Premièrement, l’accord sur la conception commune des Renault Twingo et Smart Forfour va devenir caduque au moment de l’arrêt de la production des Smart en Europe, programmé pour 2021. Renault va devoir concevoir seul la remplaçante de la Twingo.
Deuxièmement, l’accord sur la conception commune des Infiniti et Mercedes de segment C sera stoppé dès 2019, avec l’arrêt définitif de production des Infiniti Q30/QX30 en Grande-Bretagne.
Troisièmement, il n’est pas certain que les utilitaires Mercedes Citan et Classe X dérivés actuellement de modèles Renault-Nissan soient remplacés, les ventes de ces modèles ne correspondant pas aux objectifs fixés.
Quatrièmement, il n’est pas certain que les moteurs 1.5 et 1.6 diesel d’origine Renault continuent à équiper certains modèles Mercedes, au vu de la chute des ventes continue des voitures diesel de toutes marques partout en Europe.
Cinquièmement, l’usine commune Nissan-Mercedes au Mexique n’a toujours pas vu un seul modèle Mercedes produit sur place.
Enfin, la direction de Daimler a affirmé vouloir désormais renforcer sa collaboration avec son concurrent BMW.
   
 

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