La production allemande de voitures particulières a reculé de 7,3% sur le 1er semestre 2019,
La production allemande de voitures particulières a reculé de 7,3% sur le premier semestre 2019, alors qu’elle avait déjà baissé de 10,9% sur l’ensemble de l’année 2018. Ces contre-performances sont liées principalement à la baisse des exportations de voitures fabriquées en Allemagne, en raison de la baisse des marchés mondiaux en 2018 qui s’est accentuée en 2019.
L’Allemagne est le pays qui est le plus touché par la baisse des immatriculations en Chine, aux Etats-Unis et en Angleterre, car elle exporte beaucoup sur ces trois marchés. La baisse des exportations vers la Russie (qui se tourne davantage vers la production locale) a également eu un effet néfaste sur le volume de la production automobile allemande.
Au premier semestre 2019, ce volume de production est de 2,57 millions d’unités contre 2,77 millions au premier semestre 2018. A ce rythme, le volume de production sur l’ensemble de l’année 2019 pourrait être largement inférieur à 5 millions d’unités (contre 5,03 millions en 2018 et 5,65 millions en 2017).
Au cours des deux ou trois prochaines années, les marchés mondiaux sur lesquels l’Allemagne exporte devraient poursuivre leur déclin, notamment les pays européens (dont la Grande-Bretagne impactée par le Brexit), les Etats-Unis  (qui entament un cycle baissier) et la Chine (qui devrait remplacer les imports de véhicules de segments supérieurs par davantage de production locale).
La relocalisation annoncée de modèles Opel (Astra, Grandland) est par contre une bonne nouvelle pour l’Allemagne, même si Opel a supprimé les Adam, Corsa et Zafira du programme de production allemand en 2019.
   
 

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La production espagnole de voitures particulières est stable sur le 1er semestre 2019,
La production espagnole de voitures particulières est stable sur le premier semestre 2019, à 1,3 million d’unités alors qu’elle avait augmenté de 1,2% sur l’ensemble de l’année 2018.
Depuis 2015, la production espagnole stagne à un volume proche de 2,3 millions d’unités, ce qui constitue malgré tout un pic de production depuis son démarrage dans les années 50.
L’Espagne bénéficie des délocalisations des constructeurs français (Renault, PSA) et allemands (Volkswagen, Ford Europe).
C’est ainsi que la fabrication des Renault Mégane, Captur et Kadjar, Opel Corsa, Combo et Crossland, Citroën C3 Aircross, C4 Cactus et Berlingo, Peugeot Partner, Volkswagen Polo et T-Cross, Audi A1, Seat Arona, Ibiza et Leon, Ford Kuga, Mondeo, Galaxy et S-Max, est concentrée sur le territoire ibérique.
L’avenir semble plus contrasté, car malgré l’arrivée prochaine de la Peugeot 2008 (en provenance de Mulhouse en France) et le transfert d’une partie des Opel Corsa (en provenance d’Eisenach en Allemagne), il faudra prendre en compte le transfert de l’Opel Mokka d’Espagne vers la France (Poissy) et surtout l’arrêt annoncé des Ford Mondeo, Galaxyet S-Max, ainsi que le transfert du Ford Transit Connect d’Espagne vers le Mexique.
Mais le plus dur sera sans doute d’affronter la baisse des marchés mondiaux qui devrait se poursuivre au cours des deux ou trois prochaines années, selon le scénario publié par Inovev dans ses diverses études.
   
 

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La production italienne de voitures particulières a chuté de 17,4% sur le premier semestre 2019,
La production italienne de voitures particulières a chuté de 17,4% sur le premier semestre 2019, alors qu’elle avait déjà baissé de 4,1% sur l’ensemble de l’année 2018. Ces contre-performances sont évidemment liées à la baisse des marchés mondiaux, mais elles ont été amplifiées par la structure même de l’industrie automobile italienne qui ne doit sa survie qu’à la stratégie du groupe Fiat-Chrysler qui en représente la quasi-totalité.
Et lorsque cette stratégie ne donne pas de résultats significatifs en terme de marché, l’Italie perd pied. Ainsi, le non remplacement des Fiat Punto, Alfa-Roméo Mito et Lancia Ypsilon a créé un vide dans la gamme du constructeur, ce qui s’est traduit par une perte de part de marché sur le marché italien, son premier marché, mais également sur les marchés extérieurs.
Le vieillissement des Fiat Panda et Fiat 500 a également amplifié le phénomène. Enfin, l’abandon de divers projets pour la marque Alfa-Roméo ainsi que l’insuccès de modèles récents comme la Giulia ont eu aussi des conséquences néfastes.
Sur les six premiers mois de 2019, l’Italie a produit 320 000 voitures particulières contre 390 000 unités au cours de la même période de l’année précédente. L’avenir ne semble pas pouvoir apporter d’améliorations significatives, en raison de la baisse des marchés mondiaux qui devrait se poursuivre, et d’une stratégie du groupe FCA qui tend à privilégier les marchés d’Amérique du Nord. Seule bonne nouvelle, le transfert annoncé d’une partie des Jeep Compass du Mexique vers l’usine italienne de Melfi. Ces Jeep Compass fabriquées en Italie seront toutes destinées au marché européen (75 000 ventes ont été enregistrées en 2018).
   
 

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La production française de voitures particulières a augmenté de 0,6% sur le premier semestre 2019,
La production française de voitures particulières a augmenté de 0,6% sur le premier semestre 2019 par rapport au premier semestre 2018, alors qu’elle avait reculé de 2,9% sur l’ensemble de l’année 2018 (par rapport à 2017). Ces performances s’expliquent principalement par la baisse des marchés mondiaux, car la France exporte une bonne partie de sa production vers l’étranger (près de 70% de sa production).
Sur les six premiers mois de 2019, la France a produit 904 000 voitures particulières, contre 899 000 unités sur les six premiers mois de 2018. A ce rythme, la France pourrait produire 1,65 million de voitures particulières sur l’ensemble de l’année 2019 (en légère hausse par rapport à 2018),et 2,2 millions de véhicules de tous types (VP+VU). Il faut en effet préciser que la France est le plus gros producteur européen de véhicules utilitaires, devant l’Espagne, l’Allemagne et même la Turquie.
L’avenir semble plus difficile, car les constructeurs français ont décidé de poursuivre la délocalisation de leurs modèles. C’est ainsi que l’Opel Grandland vient d’être transféré de France vers l’Allemagne, que la Peugeot 2008 sera transférée de France vers l’Espagne, que la petite partie des Renault Clio qui était encore produite en France sera délocalisée vers la Slovénie, que la petite partie des Peugeot 208 qui était encore produite en France sera délocalisée vers le Maroc, et que la Smart Fortwo sera transférée de France vers la Chine. Pour compenser en partie ces départs, la France devrait accueillir la production du futur Opel Mokka, du Nissan NV250, de la Mercedes EQA, d’une version SUV de la Yaris et de plusieurs nouvelles variantes de DS.
   
 

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La production coréenne de voitures particulières a augmenté de 1,3% sur le premier semestre 2019,
La production coréenne de voitures particulières a augmenté de 1,3% sur le premier semestre 2019, alors qu’elle avait baissé de 2,0% sur l’ensemble de l’année 2018. Ce léger retournement de tendance s’explique principalement par le succès de nouveaux modèles qui ont élargi la gamme des constructeurs coréens, tels que les Hyundai Kona et Kia Stonic.
Sur les six premiers mois de 2019, la Corée du Sud a produit 1,85 million de voitures particulières, contre 1,82 million d’unités au cours de la même période de l’année précédente.
Ce léger rebond de la production coréenne fait suite à trois années de baisse qui sont à la fois la conséquence d’une baisse du volume de production du groupe Hyundai-Kia qui a pâti d’une concurrence internationale accrue, mais également d’une baisse du volume de production de GM Korea (ex-Daewoo) qui a pâti de l’arrêt des ventes de la marque Chevrolet sur le continent européen. Cela ne va d’ailleurs pas s’arranger pour la filiale du groupe GM car l’arrêt de la production des modèles Opel Karl et Mokka est programmé pour les prochains mois.
Depuis 2015, la production coréenne est passée en-dessous des 4 millions d’unités annuelles (3,65 millions en 2018) et avec la baisse des marchés mondiaux, le développement des transplants en dehors de Corée du groupe Hyundai-Kia et le déclin continu de GM Korea, il est probable que ce volume ne soit plus jamais atteint, d’autant plus que la marque Renault-Samsung connaît elle aussi de grandes difficultés que nous avons évoquées récemment lors d’une précédente analyse.
   
 

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