Le marché mondial ne reviendra pas au niveau de 2019 avant 2024,
La crise du coronavirus a provoqué un confinement de la population pendant plusieurs mois ainsi que la fermeture d’usines et de concessions pendant un temps variable selon les régions et selon les constructeurs. Mais ce temps a été suffisant pour que le marché mondial s’effondre de 15% à 30% en 2020 selon les régions.
Selon Inovev, le marché automobile mondial ne reviendra pas au niveau de 2019 avant 2024.
En effet, en prenant en compte nos prévisions de marché par pays et par régions entre 2020 et 2025, on observe que les trois premiers marchés mondiaux – l’Europe, la Chine et les Etats-Unis – totaliseront 50,6 millions d’immatriculations (VP+VUL) en 2020 contre 60,8 millions d’unités en 2019, 54,1 millions d’unités en 2021, 56,5 millions d’unités en 2022, 58,9 millions en 2023 et 60,8 millions en 2024. On constate que le niveau de 2019 sera de nouveau atteint seulement à partir de 2024.
Si l’on prend en compte l’ensemble des marchés mondiaux, le constat reste le même. Nos prévisions du marché mondial font en effet état de 75,9 millions d’immatriculations en 2020 contre 89,3 millions d’unités (ce qui représente une baisse de 15%), 80,8 millions d’unités en 2021, 83,8 millions d’unités en 2022, 87,1 millions d’unités en 2023 et 89,6 millions d’unités en 2024. Le niveau de 2019 sera de nouveau atteint seulement à partir de 2024.
A noter que l’année 2019 n’avait pas été un record de production, puisque les années 2016, 2017, 2018 avaient connu un nombre d’immatriculations plus important : 91,8 millions en 2016, 94 0 millions en 2017 et 93,3 millions en 2018.
   
 

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La Nissan Micra lancée en 2016 a complètement raté sa cible,
La Nissan Micra est la berline de segment B du constructeur japonais qui est vendue en Europe, et accessoirement en Amérique du Sud, en Chine et au Japon où sa diffusion est très modeste. En Europe, la Nissan Micra a bénéficié d’une bonne diffusion entre 1995 et 2005, avec des ventes annuelles de l’ordre de 150 000 unités par an. Ce modèle était alors fabriqué en Grande-Bretagne et le constructeur n’envisageait pas de délocaliser ce modèle vers un pays à bas coût.
L’idée de délocaliser la Micra et d’en faire un modèle à bas prix face à une Toyota Yaris fabriquée en France, est apparue après 2005. La direction du constructeur à l’époque décida de créer une nouvelle génération de Micra fabriquée en Inde pour l’Europe et les pays émergents. L’opération s’inspirait plus ou moins de la création de la Dacia Logan fabriquée en Roumanie.
Malheureusement, la nouvelle Micra fabriquée en Inde à partir de 2010 se heurta à une forte concurrence des petites voitures déjà présentes en Inde, avec un prix peu compétitif. En Europe, le modèle connut une carrière en demi-teinte, avec des ventes oscillant entre 80 000 et 120 000 unités par an. C’était un volume 30% inférieur à celui enregistré par l’ancienne Micra dans les années 1995-2005. Carlos Ghosn, PDG de Nissan à l’époque, remplaça ce modèle en 2016 par une nouvelle Micra fabriquée en France et dérivée  étroitement de la Renault Clio. Il s’était fixé un objectif de ventes de 130 000 ventes par an pour ce nouveau modèle. Or, cette nouvelle Micra n’a jamais pu atteindre les 100 000 ventes annuelles, passant de 94 000 unités en 2017 à 73 000 en 2018, 54 000 en 2019 et moins de 40 000 en 2020. Cette Nissan Micra fabriquée en France a complètement raté sa cible.
   
 

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Audi prépare le lancement des Q4 e-tron et Q5 e-tron,
-Inovev avait déjà communiqué sur le lancement prochain du SUV Q4 e-tron de segment C, qui comme son nom l’indique sera situé dans la gamme du constructeur entre le Q3 et le Q5. Ce modèle, qui devrait voir le jour en 2021, sera basé sur la plateforme MEB et sera produit probablement dans une des deux usines Audi implantées en Allemagne (Ingolstadt et Neckarsulm). Il précédera le lancement en 2022 du Q5 e-tron qui vient d’être annoncé et qui devrait logiquement être fabriqué au Mexique, comme sa ve sion à moteur thermique. Etant donné que le prix actuel du E-tron (qui aurait du s’appeler Q6 e-tron) est compris entre 72 000 euros et 96 000 euros, et entre 75 000 euros et 99 000 euros dans sa version Sportback, et que le prix estimé du Q4 e-tron est de 60 000 euros environ, on peut en déduire que le prix du Q5 e-tron pourrait être compris entre 65 000 euros et 75 000 euros, ce qui en fait un véhicule cher donc peu susceptible d’être vendu en grande quantité. Le futur Q5 e-tron sera probablement proposé en version standard et en version Sportback.
A noter que le futur Audi Q5 e-tron de segment D aura son homologue chez Porsche, il s’agit du futur Macan dans sa version électrique qui devrait être lancé en 2022. Avec les Porsche Taycan et son homologue Audi E-tron GT, on devrait compter six modèles 100% électriques différents chez ces deux marques en 2023, sans compter les versions Sportback.
Le groupe Volkswagen a bien veillé à séparer les gammes 100% électriques de Volkswagen-Seat-Skoda de celles de Audi-Porsche-Bentley. Il n’y aura pas de lien direct entre les deux divisions concernant ce type de modèles.
   
 

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Volkswagen prépare le lancement de son modèle électrique ID2,
Après le lancement en 2020 des Volkswagen 100% électrique ID3 et ID4 dont 20 000 exemplaires ont déjà été vendus en Europe au cours des 10 premiers mois de 2020 (leur commercialisation a débuté en juillet dernier), le constructeur prépare déjà le lancement de l’ID2 prévue pour 2023. Ce modèle 100% électrique basé sur la plateforme MEB, comme les ID3 et ID4 de segment C, sera de la taille d’une Polo et complètera donc la gamme des ID vers le segment B. La future ID2 concurrencera ainsi les Renault Zoé, Peugeot e-208 et Opel e-Corsa qui représentent une bonne part des ventes  de voitures électriques en Europe.
Elle sera vendue à un prix voisin, proche de 30 000 euros, une Zoé étant proposée à 32 300 euros, une e-208 à 32 300 euros et une e-Corsa à 31 300 euros (hors déductions). D’après nos informations, la future Volkswagen ID2 sera produite à Emden à partir de 2023, aux côtés de dérivés Seat et Skoda reprenant les dimensions de cette dernière. Cette usine devrait accueillir également la future Volkswagen ID1 de segment A qui remplacera la Up électrique, ainsi que ses dérivés Seat et Skoda qui remplaceront les Mii et Citigo électriques aujourd’hui fabriquées à Bratislava. Les futurs modèles ID1 et dérivés seront proposés à un prix proche de 20 000 euros.
Avant les ID1 et ID2, le constructeur allemand devrait lancer l’ID5 (segment D) en 2021 et l’ID Buzz (Kombi) en 2022, toujours sur plateforme MEB. La gamme des voitures électriques du groupe Volkswagen est donc en train de se construire à grande vitesse, puisqu’en 2023, on devrait compter pas moins d’une douzaine de modèles différents dans sa gamme européenne, vendus sous les marques Volkswagen, Seat et Skoda. Audi et Porsche auront également leurs propres modèles (voir article suivant).
   
 

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Tesla débute la production du Model Y en Chine,
Le constructeur californien Tesla a commencé à produire des voitures en Chine à partir d’avril 2020. Le total des voitures fabriquées sur l’ensemble de l’année dépassera les 100 000 unités puisque sur les dix premiers mois le constructeur en a fabriqué   93 000 unités. On s’approchera plus vraisemblablement des 130 000 unités produites à fin décembre, dont la grande majorité vendue localement. Les voitures produites jusqu’à fin octobre 2020 étaient toutes des berlines Model 3 à motorisation 100% électrique qui correspondent bien au souhait du gouvernement chinois d’inciter la clientèle chinoise à acheter des voitures électriques. La Model 3 est un succès en Chine puisqu’elle est devenue en quelques mois la voiture électrique la plus vendue sur le marché chinois, devant des constructeurs implantés sur ce marché depuis plusieurs années, comme BYD ou BAIC.
Devant ce succès inattendu, le constructeur californien met en production en novembre 2020 un second modèle dans son usine de Shanghai. Il s’agit du Model Y que l’on peut considérer comme la version SUV de la berline Model 3. Le marché des SUV électriques est en effet en pleine croissance en Chine depuis l’an dernier, avec notamment la percée du SUV MG ZS qui est d’ailleurs exporté en Europe. Pour la Model 3, la capacité de l’usine de Shanghai avait été fixée à 200 000 véhicules par an, et le mois d’octobre 2020 a saturé la capacité de production sur un mois, avec un volume de 20 000 voitures produites. Avec l’arrivée de la Model Y, la capacité de production de l’usine de Shanghai va être doublée pour passer à 400 000 véhicules par an. Tesla veut en même temps accentuer sa position de leader dans la voiture électrique en Chine.
   
 

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