La future Renault Twingo électrique sera fabriquée en Slovénie
Renault a annoncé que la future Twingo 100% électrique programmée pour 2026 sera fabriquée sur le site slovène de Novo Mesto qui produisait la génération précédente du modèle (100% thermique).
 
Renault a pour objectif d’en vendre 150 000 unités par an. Cet objectif paraît très ambitieux. Pour Inovev, ce modèle atteindrait les 50 000 ventes en 2026, les 100 000 ventes en 2030 et il faudrait attendre 2035 pour que les 150 000 ventes soient effectives, mais il s’agirait alors de la génération suivante, car la Twingo lancée en 2026 pourrait être commercialisée jusqu’en 2033 dans le meilleur des cas mais difficilement au-delà.
 
La décision de fabriquer la future Twingo 100% électrique sur le site de Novo Mesto permettra de sauver cette usine car ce site n’a produit que 60 000 véhicules en 2023 (dont 36 000 Twingo et 24 000 Clio), contre 210 000 en 2018 et 220 000 en 2010. Les années 2024 et 2025 risquent d’être encore plus médiocres d’autant plus que Renault semble avoir pris la décision d’arrêter la Twingo actuelle avant le lancement de la nouvelle. Le site de Novo Mesto qui fabrique des véhicules de marque Renault depuis les années 70 emploie aujourd’hui plus de 1 400 salariés.
 
Pour la Twingo actuelle, Renault avait collaboré avec Mercedes (Smart), mais ce dernier s’est tourné vers Geely pour concevoir ses nouvelles Smart. Pour la future Twingo, Renault avait envisagé de collaborer avec Volkswagen pour mutualiser les coûts mais cette association n’a pu avoir lieu, Volkswagen ayant décidé de concevoir sa propre voiture électrique de segment A en interne. Il se dit que Renault se serait tourné vers un constructeur chinois pour concevoir sa future Twingo. Cela pourrait être Geely qui collabore déjà avec Renault pour la partie Horse.
Les ventes de HEV dépassent celles des BEV en Europe sur le 1er semestre 2024
Sur un marché européen (30 pays = UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) qui a atteint 6 873 082 voitures particulières au premier semestre 2024, contre 6 578 944 unités au premier semestre 2023 (représentant une augmentation de 4,5%), la part des BEV (voitures 100% électriques) qui n’a pas dépassé 14% est passée derrière celle des HEV (voitures full-hybrides) qui a atteint 15%. La part de marché des BEV de 2024 revient au niveau de 2022, alors que celle des HEV fait un bond de 3% par rapport à 2023, et de 6% par rapport à 2022.
 
C’est la première fois depuis 2012 que la part de marché des BEV diminue en Europe. Cela s’explique probablement par la fin de la première vague des achats initiés par les « early adopters », par les prix trop élevés des voitures 100% électriques pour les autres acheteurs, dans un contexte d’arrêt des subventions à l’achat de BEV dans certains pays, par l’arrêt dans certains pays des bonus écologiques à l’achat de BEV importés et sans doute par l’insuffisance d’infrastructures dédiées (bornes de recharge).
 
Parallèlement, la part de marché des PHEV (voitures hybrides rechargeables) ainsi que celle des voitures essence et des voitures diesel continue de diminuer. Les PHEV voient leur part de marché passer de 9% en 2022 à 8% en 2023 et 7% en 2024. L’intérêt de ce type de motorisation est nettement remis en cause aujourd’hui. Les voitures purement essence voient leur part de marché passer de 40% en 2022 à 38% en 2023 et 36% en 2024. Quant aux voitures purement diesel, elles voient leur part de marché passer de 15% en 2022 à 13% en 2023 et 12% en 2024. Une progression est aussi à mettre au crédit des MHEV, technologie qui se développe sur les véhicules thermiques.
La production de la VW Polo a été arrêtée en Europe début juillet 2024
Volkswagen a annoncé qu’il avait mis fin le 2 juillet 2024 à la production en Europe de sa berline de segment B, la Polo, dont les origines remontent à 1975 mais qui a été renouvelée de nombreuses fois depuis cette date.
 
Ce modèle important dans la gamme européenne de Volkswagen avait pendant longtemps côtoyer les 300 000 ventes annuelles (notamment entre 2005 et 2018), s’affirmant comme l’un des modèles les plus vendus de la marque en Europe derrière la Golf et la Passat. Mais l’apparition des SUV de segment B (T-Roc en 2017) avait réduit son influence au sein de la gamme du constructeur. Le coup de grâce a été donné par le lancement en 2018 du SUV T-Cross de même format que la Polo. Les ventes de la Polo se sont alors effondrées, passant de 300 000 unités en 2018 à 170 000 en 2020 et 100 000 en 2023.
 
Le constructeur n’a pas attendu l’agonie de la Polo qui pouvait durer encore deux ou trois ans et a préféré stopper net la fabrication du modèle sur le site de Pampelune au début de l’été 2024. Les ventes de Polo jusqu’à la fin de l’année seront réalisées sur stock.
 
Volkswagen procède ainsi de la même manière que Ford Europe qui a supprimé il y a quelques mois sa berline de segment B, la Fiesta, portant ses efforts sur le Puma, SUV de segment B basé sur la Fiesta. Volkswagen va donc porter ses efforts sur ses SUV de segment B comme le T-Cross et le Taigo. Mais la Polo devrait avoir une descendance vers 2026, en l’occurrence l’ID2 qui sera une berline de segment B 100% électrique. On peut se demander pourquoi le constructeur n’a pas attendu ce moment-là pour arrêter la Polo.
Le site néerlandais Nedcar ne produit plus de BMW ni de Mini depuis janvier 2024
Le groupe BMW (BMW, Mini, Rolls-Royce) a mis fin en janvier 2024 au contrat de sous-traitance avec la société néerlandaise Nedcar pour la production sur son site de Born de différents modèles de marques BMW et Mini.
 
Ce site est rappelons-le issu de l’usine qui produisit des DAF entre 1967 et 1976, puis des Volvo entre 1976 et 2001. En 2001, l’usine est rachetée en totalité par le japonais Mitsubishi qui était déjà propriétaire de 33% de cette usine depuis 1991. Cette usine fabrique notamment les Mitsubishi Carisma et ses dérivés Volvo S40/V40, les Mitsubishi Colt et ses dérivés Smart Forfour ainsi que les Mitsubishi Outlander et ses dérivés Peugeot 4007/Citroën C-Crosser. En 2012, Mitsubishi cède l’usine Nedcar pour un euro symbolique au groupe VDL. Toute production cesse alors sur le site.
 
A partir de 2014, le groupe BMW passe un accord avec Nedcar qui fabriquera des Mini jusqu’en 2023, ainsi que des Countryman et des BMW X1 à partir de 2017. En janvier 2024, la production de ces modèles cesse définitivement. L’usine Nedcar se retrouve alors dans la même situation qu’en 2013. Plus aucun modèle n’est fabriqué sur le site et aucun contrat de sous-traitance n’est signé avec un grand constructeur.
 
La résiliation du contrat avec BMW qui courait jusqu’en 2030 a été motivée par les conditions difficiles du marché automobile et la surcapacité de l’industrie automobile européenne. L’usine, qui a fabriqué au total plus de 5,5 millions de voitures depuis ses débuts, travaille maintenant à la transition qui lui permettra de passer du statut de constructeur automobile à celui de partenaire global de la mobilité durable. Cette transition passe la suppression de 2 000 emplois sur 2 500.
Volvo va produire l’EX30 en Belgique à partir de septembre 2025
La marque suédoise Volvo (filiale du groupe chinois Geely) a annoncé qu’elle produirait son SUV de segment B 100% électrique, l’EX30, à Gand en Belgique à partir de septembre 2025, pour les modèles destinés au marché européen, alors qu’aujourd’hui l’EX30 est produit intégralement en Chine.
 
Le transfert d’une partie de la production de l’EX30 avait déjà été envisagé dès le lancement du modèle en 2023, mais de nouveaux évènements ont accéléré cette décision, notamment l’arrêt dans certains pays des bonus écologiques concernant les BEV importés des régions hors Europe et la surtaxe annoncée par la Commission européenne sur les BEV importés de Chine.
 
Certains constructeurs chinois ont pris la décision de construire des usines d’assemblage sur le continent européen pour y produire leurs BEVs, mais Volvo dispose déjà de deux usines d’assemblage implantées en Europe, une en Suède (le site historique) et une en Belgique (ouverte en 1965).
 
L’autre raison de l’accélération de la décision du transfert de production de l’EX30 est que le succès du modèle en Europe est beaucoup plus important que prévu, puisqu’il s’en vend plus de 8 000 par mois depuis avril 2024 et il pourrait donc s’en vendre 100 000 sur l’ensemble de l’année (soit trois fois plus que prévu).
 
Ce succès s’explique par le positionnement du modèle qui ne dépasse pas 4,23 m et dont le prix démarre à 37 500 euros alors que les constructeurs privilégient les BEV de plus de 4,50 m dont le prix dépasse 40 000 voire 45 000 euros.
 
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