Mercedes remplacera son SUV EQC par deux modèles différents
Mercedes a stoppé à la fin de l’année dernière la fabrication de son SUV 100% électrique de segment D, l’EQC, qui fut le premier modèle de la gamme EQ dédiée aux véhicules électriques du constructeur de Stuttgart. Les autres modèles dotés de ce type de motorisation continuent leur carrière commerciale, comme les EQA, EQB,  EQE, EQS, EQT et EQV.
 
Mais l’EQC aura bientôt une descendance sous deux carrosseries différentes (à l’instar des EQE et EQS) puisqu’un nouveau SUV sera lancé en 2025 et une berline en 2026. Celle-ci entrera en concurrence avec les berlines 100% électriques de segment D comme les BMW i4 et future Audi A4 E-Tron, ainsi que les Tesla Model 3 et BYD Seal.
 
BMW prévoit de lancer de son côté en 2026 une seconde génération de l’i3 qui sera cette fois dérivée de la Série 3 et qui rivalisera – comme la BMW i4 – avec la future berline Mercedes EQC. En 2026, Mercedes et BMW auront donc chacun une gamme de véhicules 100% électriques complète et bien étagée, BMW proposant alors les berlines i3, i4, i5, i7 et les SUV iX, iX1, iX2, iX3.
 
Audi, pour sa part, inclut dans sa gamme seulement une berline (A6 E-Tron) et trois SUV (Q4 E-Tron, Q6 E-Tron, Q8 E-Tron) mais il prévoit de développer sa gamme entre 2024 et 2030.
 
Tandis que les futures Mercedes électriques compactes (CLA, GLA, GLB) utiliseront la plateforme MMA présentée sur la « CLA Concept », l’EQC disposera d’une base inédite MB.EA réservée aux BEV de taille moyenne et supérieure. Modulable en propulsion ou en transmission intégrale, avec un bloc électrique par essieu, cette motorisation autorisera des puissances allant de 250 ch à 500 ch. L’EQC aura droit au nouveau moteur dénommé eATS 2.0 et couplé à une batterie NCM de 100 kWh.
Plusieurs marques du groupe Stellantis pourraient être supprimées à terme
La direction du groupe Stellantis (quatrième constructeur mondial) qui regroupe 14 marques différentes a laissé entendre que celles qui ne seront pas rentables seront supprimées à terme.
 
Les propos euphoriques qui avaient eu lieu au lendemain de la fusion entre le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) et le groupe FCA (Fiat, Alfa-Roméo, Lancia, Maserati, Abarth, Chrysler, Dodge, Jeep, Ram) en 2021 ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Alors que la direction de Stellantis affirmait qu’aucune des marques composant le groupe ne serait supprimée et que tout serait fait pour développer ces marques, le discours a totalement changé en 2024.
 
Depuis 2021, en effet, le marché automobile européen n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant Covid, ce marché représentant près de moitié des ventes du groupe (44%). D’autre part, les constructeurs chinois progressent sur ce marché et la production de leurs modèles en Europe va accélérer le mouvement.
 
Les récents discours sur la recherche de la fabrication au moindre coût et la possibilité de fermer plusieurs usines d’assemblage peu productives avaient déjà marqué chez Stellantis la volonté de la profitabilité maximale.
 
Dans ce contexte, les marques du groupe les plus menacées seraient Maserati (qui pourrait être vendue), Abarth, DS et Lancia dont les parts de marché sont extrêmement réduites. Sur le marché américain (26% des ventes du groupe), les marques Chrysler et Dodge ont un potentiel de développement très faible et la résurrection de ces marques paraît fort coûteuse par rapport aux gains espérés. L’avenir de ces six marques semble donc aujourd’hui en suspens.
Renault a stoppé la production de la Mégane (thermique) en juillet 2024
Au fur et à mesure que l’on se rapproche en Europe de l’échéance 2035 sur la fin des véhicules thermiques, les modèles iconiques à moteur thermique disparaissent les uns après les autres.
 
Après l’annonce de l’arrêt de la Ford Fiesta et de la Volkswagen Up en 2023, plus récemment de la Volkswagen Polo en juillet 2024, Renault annonce l’arrêt de la Mégane fabriquée en Espagne. Ne reste ainsi que la Mégane 100% électrique (lancée en 2022) pour représenter en Europe la berline de segment C du constructeur.
 
La chute des ventes de la Renault Mégane depuis 2005 a été impressionnante et irrésistible. De plus de 350 000 exemplaires écoulés en 2005 (hors Renault Scénic), le volume de ventes est tombé progressivement à 150 000 unités en 2014 puis 35 000 en 2023 et 10 000 seulement sur le premier semestre 2024.
 
La Renault Mégane était un modèle important pour le constructeur qui avait été lancé en 1995 pour succéder à la Renault 19 (1988-1995). C’était la berline moyenne de segment C qui rivalisait avec les VW Golf, Peugeot 306/307/308, Opel Astra et Ford Focus. Aujourd’hui, les VW Golf, Peugeot 308 et Opel Astra existent encore mais la Ford Focus sera supprimée sans descendance en 2025.
 
Heureusement pour Renault, ses SUV de segment C sont nombreux (Symbioz, Arkana, Austral) et la version Sedan à coffre subsiste toujours en Turquie (près de 50 000 ventes par an). Quant à la Mégane BEV, elle ne pourra sans doute pas atteindre à moyen terme le volume de ventes des Mégane thermiques enregistré entre 2005 et 2019.
Le groupe Toyota reste le premier constructeur automobile mondial au premier semestre 2024
Dans un marché mondial en hausse de 6% sur les 6 premiers mois de 2024 par rapport aux 6 premiers mois de 2023, le classement des 15 premiers constructeurs automobiles mondiaux a peu changé.
 
Le groupe Toyota reste le premier constructeur automobile mondial, avec 5 131 198 véhicules produits sur la période, mais ce volume baisse de 8,8% par rapport à la période précédente, baisse imputable à l’interruption pendant plusieurs semaines de la production des Daihatsu, suite à une fraude aux tests d’homologation qui a  coûté son poste au PDG de la marque.
 
Le groupe Volkswagen reste le second constructeur mondial, avec 4 318 100 véhicules produits, ce qui représente une baisse de 0,4%. Le groupe Hyundai-Kia, avec 3 547 262 véhicules produits, consolide sa troisième place malgré une légère baisse de son volume de production (-0,6%), devançant plus largement le groupe Stellantis en baisse sensible (-7%) mais qui demeure le quatrième constructeur mondial, avec 3 205 227 véhicules produits. Le groupe GM (-5,6%) conserve sa cinquième place, avec 2 450 599 véhicules produits, devançant le groupe Nissan (2 216 666 véhicules produits; -2,6%), le groupe Ford (2 048 318 véhicules produits; -0,2%) et le groupe Honda (1 892 809 véhicules produits; -3,5%).
 
Ces huit premiers constructeurs affichent des baisses plus ou moins importantes et si le marché automobile mondial augmente dans son ensemble, c’est principalement grâce à la forte augmentation du volume de production des constructeurs chinois : +30,9% pour BYD qui s’installe en neuvième position (1 626 195 véhicules produits) et supplante cette année Suzuki, +24,6% pour Geely (1 375 390 unités) qui supplante cette année BMW et Mercedes, +52,6% pour Chery (1 031 235 unités) qui supplante cette année Changan et Tesla. Ce classement intègre les modèles produits avec les JV en Chine dans la production des constructeurs non-chinois (exemple: les VW produites avec SAIC sont comptabilisées chez VW).
Inovev prévoit 20 000 unités par an de la nouvelle Audi A6 E-Tron
Audi a décidé de renommer toutes ses berlines en fonction de leur type de motorisation : les berlines à moteur thermique (ou MHEV, ou PHEV) seront désignées par des chiffres impairs et les berlines 100% électriques le seront par des chiffres pairs. Un modèle ne pourra pas être à la fois thermique et électrique. C’est dans ce contexte qu’a été présentée la nouvelle Audi A6 qui est donc une berline 100% électrique. La future version thermique de ce modèle devrait s’appeler A7 et devrait être lancée l’an prochain.
 
La nouvelle Audi A6 E-Tron repose sur la plateforme PPE qu’utilisent déjà les Audi Q6 E-Tron et Porsche Macan E. Comme pour l’Audi A5 présentée récemment, l’Audi A6 E-Tron abandonne comme elle le style tricorps (trois volumes) et est dotée désormais d’un hayon.  Elle affiche un coefficient de traînée (Cx) de 0,21, ce qui en fait la voiture la plus aérodynamique de tout le groupe Volkswagen, comme du temps de la fameuse Audi 100 de 1982 qui marqua son époque.
 
Comme ses devancières, la nouvelle A6 est disponible en version berline (Sportback) et break (Avant). Elle gagne 4 cm en largeur (1,92 m) et en hauteur (1,49 m) par rapport à la génération précédente. En revanche, elle est plus courte d’un centimètre en longueur (4,93 m) alors que l’empattement augmente de 2 cm (2,95 m).
 
La nouvelle A6 E-Tron qui entre en concurrence avec la BMW i5 est dotée d’un moteur électrique de 367 ch (270 kW) ou 503 ch (370 kW) pour la S6, couplé à une batterie de 94,9 kWh qui lui autorise une autonomie de 757 km (676 km pour la S6) selon le cycle WLTP. Elle sera fabriquée à Ingolstadt aux côtés du Q6 E-Tron à un rythme de 20 000 unités par an selon les prévisions d’Inovev.
 
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