Bilan et analyse du Salon Automobile de Tokyo 2017 (1/2),
Synthèse du Salon de Tokyo 2017 :
Sur les 21 principales nouveautés de ce Salon (dont les photos figurent dans ce document), on compte 19 concept-cars (dont 5 proches de la série) et 2 voitures de série (commercialisées à partir de janvier 2018).
Sur les 19 concept-cars exposés, on compte 6 véhicules 100% électriques et 4 véhicules hybrides, plus 1 véhicule à pile à combustible. 8 restent à moteur thermique. En outre, 3 sont dotés de la conduite autonome.

Classement par carrosserie :
Sur les 21 nouveautés retenues par Inovev, on compte 5 SUV, 8 berlines, 4 monospaces ou crossovers, 3 coupés ou roadsters et 1 pick-up. On observe ainsi que les SUV ne sont pas du tout majoritaires au Salon de Tokyo. Les berlines sont plutôt prépondérantes.

Classement par segment :
Sur les 21 nouveautés retenues par Inovev, on compte 4 véhicules de segment A (Kei Cars), 2 véhicules de segment B, 8 véhicules de segment C, 3 véhicules de segment D, 2 véhicules de segment E et 2 véhicules de segment F.
On observe ainsi une répartition homogène des nouveautés sur chaque segment.

 

Le salon de Tokyo 2017 fait la part belle aux concept-cars japonais, puisque les deux seuls nouveaux modèles de série sont la troisième génération de la Toyota Century (limousine de segment F qui est désormais dotée d’un V8 5.0 hybride et non plus d’un V12) et le Mazda CX8 qui est une version allongée du CX5.

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Toyota produira la future Auris en Angleterre mais abandonne l’Avensis,
Toyota a annoncé qu’il produirait en Grande-Bretagne la future Auris (berline de segment C) prévue pour 2018, comme la génération actuelle, et ce malgré le Brexit. Toyota estime en effet que les autorités britanniques mettront en place un plan de transition pour le Brexit, qui devrait durer plusieurs années et qui devrait couvrir entièrement ou en grande partie le cycle de vie de la future Auris. Rappelons que le cycle de vie de l’Auris actuelle est de six ans.

Par contre, il semble que l’Avensis (berline de segment D) ne sera pas remplacée, ou du moins que sa remplaçante ne sera pas produite en  Grande-Bretagne. Il est vrai que les ventes de ce modèle en Europe ont beaucoup décliné ces dernières années, passant de 120 000 unités  en 2005 à 33 500 en 2016. Et les prévisions pour 2007 s’établissent à moins de 30 000 unités.

Les berlines de segment D ont beaucoup décliné chez tous les constructeurs, victimes de la concurrence des SUV dont les ventes ont beaucoup progressé ces dix dernières années.

Chez les japonais, Honda a cessé la production européenne de l’Accord en 2002, Mitsubishi celle de la Carisma en 2003 et Nissan celle de la Primera en 2007. Toyota était le dernier japonais à produire et commercialiser ce type de berline en Europe.

Toyota va donc concentrer sa production européenne sur l’Auris (Grande-Bretagne), la Yaris (France), l’Aygo (Tchéquie) et la CHR (Turquie) puisqu’il semble que le monospace Verso ne sera pas remplacé.


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Honda va fermer son usine japonaise de Sayama,
Honda a annoncé qu’il cesserait la production d’automobiles de l’une de ses usines au Japon d’ici à 2022, réduisant ainsi ses capacités de près de 25% sur son marché intérieur, soit 300 000 unités sur 1 200 000.

Le constructeur estime en effet que le marché japonais va rester atone au cours des prochaines années et qu’il peut répondre à la demande locale avec des capacités équivalentes à 900 000 unités par an au lieu de 1 200 000 unités, alors qu’il n’a produit que 800 000 véhicules dans le pays l’an dernier et qu’il n’en produira pas plus en 2017.

En analysant le constructeur nippon, nous pouvons observer que :

1. Sa production au Japon ne cesse de décliner alors que celle en Chine et aux USA ne cesse d’augmenter, dépassant d’ailleurs maintenant largement celle située au Japon.

2. L’usine japonaise de Sayama (l’usine historique de Honda) ne produit plus que 12,5% de la production de Honda au Japon (contre 25% en 2010 et 40% en 2005). En effet, l’usine de Sayama a été délestée de modèles qui se sont implantés à l’étranger ou qui n’ont pas trouvé leur place sur le marché.

Par conséquent, cette usine sera fermée en 2022 après que les derniers modèles encore produits dans cette usine seront transférés sur d’autres sites sous-utilisés de Honda au Japon. L’internationalisation de la production de Honda se fait donc au détriment du Japon.


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Ford va encore accentuer son offre dans les pick-up et les SUV,
Le groupe Ford, actuellement sixième constructeur mondial (6,7 millions de véhicules vendus en 2016), a décidé de se recentrer sur les catégories de véhicules les plus rentables pour lui, à savoir les pick-up et les SUV.

Actuellement, Ford est le premier constructeur mondial de pick-up (1,2 million d’unités en 2016) et le sixième constructeur mondial de SUV (1,7 million d’unités en 2016).

Ces deux catégories représentent déjà 43% des ventes mondiales de Ford (et même 73% aux Etats-Unis) et l’objectif du constructeur serait d’atteindre voire de dépasser les 50% au niveau mondial et les 75% aux Etats-Unis.

Pour ce faire, le groupe Ford a décidé de transférer les investissements qui étaient destinés au développement des berlines compactes (Focus) et aux subcompactes (Fiesta), vers le développement des pick-up et des SUV.

En outre, le constructeur veut produire davantage dans des pays où la main d’œuvre est moins chère : la future Ford Focus qui sera commercialisée en Amérique du Nord sera ainsi fabriquée en Chine.

Enfin, Ford va investir dans le développement des véhicules électriques, annonçant 13 nouveaux modèles de ce type d’ici à 2022. Le constructeur constate que la Chine et l’Europe (où il vend 2 millions de véhicules par an) brandissent leurs ambitions écologiques (contrairement aux Etats-Unis) ce qui va provoquer un durcissement des normes environnementales.


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L’usine PSA-Mitsubishi de Kalouga pourrait devenir 100% Mitsubishi,
Entrée en activité en 2010, l’usine de production automobile de Kaluga– propriété à 50% de PSA et à 50% de Mitsubishi – a produit un maximum de 36 000 voitures du groupe PSA et 9 000 voitures de marque Mitsubishi en 2011, mais depuis cette date, le volume de production des voitures du groupe PSA s’est effondré : 5 000 voitures produites en 2015, moins de 4 000 en 2016 et moins de 3 000 en 2017.  A ce rythme, la production de voitures du groupe PSA (Citroën C4 et Peugeot 408) pourrait cesser avant 2020.

De son côté, Mitsubishi a vu le volume de sa production augmenter, jusqu’à 33 000 unités en 2014, avant de tomber à 14 000 en 2016 et moins de 12 000 en 2017 (soit quatre fois plus que PSA).

Au total, PSA a produit 135 000 voitures depuis la construction de l’usine de Kalouga  et Mitsubishi 115 000, ce qui est dérisoire par rapport aux capacités de l’usine et aux objectifs des deux constructeurs.

Etant donné que Mitsubishi a depuis peu été racheté par le groupe Renault-Nissan et que les liens entre PSA et Mitsubishi tendent à se réduire (fin programmée de la collaboration dans le domaine des voitures électriques et dans celui des SUV), il n’est pas impossible que l’usine de Kalouga soit abandonnée par PSA et soit reprise par Mitsubishi (pour y concentrer la fabrication de ses SUV) ou qu’elle ferme purement et simplement.


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