Inovev prévoit 100 000 unités par an de la nouvelle Fiat 600
La Fiat 500 est une petite berline 3 portes disponible en version thermique (500) et en version 100% électrique (500 e). Jusque récemment elle était complétée par deux versions 5 portes : la Fiat 500 L (break ) et la Fiat 500 X (SUV). Après quelques années, ces deux versions 5 portes ont vu progressivement leurs ventes d’effondrer. La réponse de Fiat est le lancement de deux nouvelles versions 5 portes, la 600 (à moteur thermique) et la 600 e (à moteur 100% électrique) lancées fin 2023.
 
Les Fiat 600 et ‘600 e’ pourront intéresser non seulement les anciens clients des 500 L et 500 X mais aussi certains clients de la Fiat 500, notamment ceux qui ont eu des enfants : la Fiat 600 est plus habitable puisqu’elle a une longueur de 4,17 m alors que la Fiat 500 ne dépasse pas 3,57 m. Comme la Fiat 500, la Fiat 600 reprend le nom d’un modèle mythique de la marque, produit en Italie à près de 2,7 millions d’exemplaires entre 1955 et 1969. Fiat entend capitaliser sur ce nom comme il l’a déjà fait avec la 500.
 
Le nouveau modèle reprend globalement la ligne de la 500 X mais il est toutefois très différent car il adopte la plateforme e-CMP des Peugeot 2008, Opel Mokka, DS 3 et Jeep Avenger, et non plus une plateforme Fiat. Les moteurs proviennent aussi de ces modèles, à savoir un moteur thermique essence et un moteur 100% électrique (BEV). Son moteur électrique (600 e) délivre 156 ch (115 kW) et sa batterie offre une capacité de 54 kWh qui autorise une autonomie de 400 km selon le cycle WLTP. Pour la version thermique (600), il s’agit d’un micro-hybride (MHEV) comme sur les Fiat 500 et Fiat Panda, basé cette fois sur le trois cylindres essence de 1,2 litre de 130 ch déjà connu chez Stellantis.
 
La Fiat 600 rivalisera avec les SUV de segment B comme les Renault Captur, Peugeot 2008, Citroën C3 Aircross, Jeep Avenger, Opel Mokka, Ford Puma, VW Taigo, etc… Elle sera fabriquée à Tichy (Pologne) aux côtés des Jeep Avenger et Fiat 500. Inovev prévoit 100 000 ventes par an de la nouvelle Fiat 600 (dans ses deux motorisations, thermique et 100% électrique). Comme on le voit sur le graphe, le lancement de ce modèle ne suffira pas à Fiat pour retrouver les volumes atteints en 2016 pour l’ensemble des modèles de la famille 500.
Inovev prévoit 25 000 unités par an de la nouvelle Mitsubishi Colt en Europe
Le renouvellement de la gamme européenne du japonais Mitsubishi se poursuit. Après la présentation puis la commercialisation du nouveau SUV de segment B nommé ASX et dérivé du Renault Captur (fabriqué en Espagne), Mitsubishi présente et s’apprête à commercialiser la nouvelle berline de segment B dérivée de la Renault Clio (fabriquée en Turquie et en Slovénie). Ce nouveau modèle est baptisé Colt, reprenant ainsi le nom d’un ancien modèle Mitsubishi qui n’est plus commercialisé en Europe depuis 1999. La nouvelle Mitsubishi Colt se différencie de la Renault Clio simplement par le logo et quelques détails de finition.
 
Les motorisations sont reprises de la Renault Clio, à savoir le 3 cylindres essence 1.0 MPI avec turbo (90 ch) ou sans turbo (65 ch) et le 4 cylindres 1.6 essence hybride non rechargeable de 140 ch. Les 1.3 essence et 1.5 diesel ne sont pas retenus.
 
Mitsubishi, qui a failli disparaître du marché européen, compte sur ses nouveaux modèles ASX et Colt dérivés des modèles Renault pour se refaire une santé et relancer ses ventes sur ce marché qui sont tombées à 57 000 unités en 2022 (contre 100 000 en 2009 et 200 000 en 1999). Mais rien n’est moins sûr, car la clientèle préfèrera toujours l’original à la copie et la clientèle de Mitsubishi en Europe est devenue extrêmement ténue avec un réseau de distribution très éparse.
 
En outre, la nouvelle Mitsubishi Colt devrait se substituer à la Mitsubishi Space Star dont les origines remontent à 2013, ce qui représente un cycle de vie très long, et dont moins de 27 000 exemplaires ont été vendus sur le marché européen en 2022 contre 34 000 en 2021. Inovev table sur 25 000 unités par an en Europe de la nouvelle Mitsubishi Colt produite en Espagne.
Opel sera le seul constructeur européen à proposer en 2024 un équivalent VEB à chacun de ses modèles
Opel (filiale du groupe Stellantis) va devenir le seul constructeur européen à proposer en 2024 un équivalent véhicules électrique à batterie (VEB) à chacun de ses modèles.
 
En effet, toute la gamme du constructeur sera bientôt disponible dans une version à motorisation 100% électrique.

1. Sont d’ores et déjà disponibles en version 100% électrique : la Corsa (berline de segment B), le Mokka (SUV de segment B), l’Astra (berline de segment C) ainsi que les véhicules utilitaires légers Combo (N1-1), Vivaro (N1-2) et Movano (N1-3).

2. Seront disponibles en version 100% électrique en 2024 : les Crossland (SUV de segment B) et Grandland (SUV de segment C) au moment de leur renouvellement en 2024.

 
Quant à la berline de segment D, l’Insignia, elle vient de disparaître et ne connaîtra jamais de version 100% électrique. Mais il est prévu qu’un nouveau modèle de segment D (peut-être baptisé Manta) soit lancé en 2025 ou 2026 avec un moteur 100% électrique. Opel indique vouloir ne proposer que des véhicules 100% électriques à partir de 2028.
 
Quelle est la part des VEBs au sein de la gamme Opel sur les 5 premiers mois de 2023 ? Les motorisations 100% électrique représentent 13% des ventes de Corsa durant cette période, 24% des ventes de Mokka, 12% des ventes de Combo, 27% des ventes de Vivaro. Pour l’Astra et le Movano, c’est encore trop tôt pour avoir des chiffres significatifs.
 
On constate qu’en observant ces données, il sera difficile pour Opel d’atteindre son objectif de vendre 100% de VEBs dans cinq ans.
La marque Tesla devient très dépendante de la Chine
La marque californienne de voitures 100% électriques Tesla a produit dans le monde près de 4,5 millions de voitures depuis sa création en 2012 et un peu plus de 1,3 million de voitures en 2022, dont 727 000 unités en Chine (qui est le premier pays producteur de la marque depuis 2021), 548 000 unités aux Etats-Unis et 41 000 unités en Europe (qui vient de démarrer l’an dernier).
 
Pour 2023, les prévisions d’Inovev font état d’une production globale de 1,65 million de voitures Tesla, répartis de la façon suivante : 843 000 unités en Chine, 656 000 unités aux Etats-Unis et 150 000 unités en Europe.
 
La Chine restera cette année le premier pays producteur de la marque, même si une partie des voitures qui étaient exportées vers l’Europe ne le sera plus, car Tesla a décidé de produire en Europe la plupart des Model Y vendues en Europe. Une bonne partie des modèles Tesla vendus en Europe provenaient de Chine en 2022 et la totalité en 2021, alors que la production en Europe n’avait pas démarré.
 
Dans ces conditions, Tesla dépend beaucoup de la Chine, et la construction d’une usine Tesla au Mexique peut être interprétée entre autres choses comme une volonté de moins dépendre de la Chine.
 
En terme de ventes, il est intéressant de noter qu’en 2022 le premier marché de Tesla reste les Etats-Unis devant la Chine, mais en 2023, on devrait voir ces deux pays acheter autant de Tesla. L’Europe est le troisième marché de la marque californienne, achetant deux fois moins de voitures Tesla que la Chine ou les Etats-Unis en 2022, mais l’année 2023 devrait voir l’écart entre les trois pays se réduire. Le Canada est le quatrième marché de Tesla.
La part de marché des BEV dans les pays de l’Est européen reste très faible en 2023
La part de marché des BEV a atteint 13% des ventes totales de voitures particulières en Europe à la fin du premier trimestre 2023, contre 12% à la fin du premier trimestre 2022. Mais la répartition par pays est loin d’être uniforme. L’Europe est même coupée en deux : les BEV ont une part supérieure à 13% dans 14 pays et une part inférieure à 13% dans 15 pays.
 
Parmi les 14 pays où les BEV représentent plus de 13% des ventes, on note la présence de 14 pays de l’ancienne région Europe de l’Ouest (17 pays), mais les pays du Sud comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne n’y figurent pas.
 
Les plus fervents défenseurs des BEV sont les pays du Nord avec en pointe la Norvège (Norvège : 85%, Suède : 36%, Finlande : 31%, Danemark : 30%).  Suivent des pays centraux au fort pouvoir d’achat (Pays-Bas : 26%, Luxembourg: 19%, Autriche : 18% Suisse : 17%), puis trois autres pays (Portugal : 16%, Irlande : 16%, Belgique : 16%) et enfin les trois plus grands pays européens (Royaume-Uni : 15%, France : 15%, Allemagne : 14%). On remarque que l’Allemagne est au coude à coude avec la France, malgré trois constructeurs nationaux très impliqués dans la technologie BEV (Volkswagen, BMW, Mercedes).
 
Les 15 pays dont les BEV représentent moins de 13% du marché, outre la Grèce, l’Italie et l’Espagne que l’on a mentionnés plus haut, sont les 12 pays de l’ancienne région Europe de l’Est, c’est-à-dire les anciens pays satellites de l’Union Soviétique et les derniers arrivants dans l’Union européenne. Pour ces pays, parvenir à 100% de voitures électriques en 2035 est totalement mission impossible. Notons que les pays où la part de marché des BEV est la plus faible sont la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie.
 
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