Le marché automobile coréen n’a pas subi le confinement,
La Corée du Sud a été assez peu touchée par le coronavirus, car les mesures d’hygiène et de sécurité sanitaire y ont été instaurées très rapidement. Autre conséquence de la bonne gestion de cette crise, il n’y a pas eu de confinement en Corée, contrairement à la Chine, à l’Europe et aux Etats-Unis, ce qui a évité au marché automobile local de s’effondrer comme dans ces pays en raison des fermetures d’usines.
Le graphe ci-dessous à droite montre que le marché coréen n’a pas baissé en avril-mai 2020, puisqu’il dépasse le niveau d’avant-crise et même le mois de juin a connu un net rattrapage qui compense les chiffres de janvier-février un peu faibles. Ainsi, sur les 7 premiers mois de 2020, le marché coréen (VP+VUL) est en croissance de 6,9%.
Néanmoins la production automobile en Corée n’a pas pu empêcher une baisse de ses volumes. La baisse observée en janvier-février 2020 (-29,6% et -27,6%) et surtout en avril-mai (-23,1% et -38,1%) s’explique par une demande extérieure en baisse plutôt que par une baisse des ventes sur le territoire national. Les mois d’avril et mai ont été en effet des mois de confinement particulièrement rudes en Europe et aux Etats-Unis, ce qui a provoqué un effondrement des ventes dans ces régions, y compris celles de modèles coréens. Depuis juin 2020, la production automobile coréenne a retrouvé son rythme de l’an dernier et les prochains mois devraient confirmer cette tendance. Sur les sept premiers mois de 2020, le volume de production en Corée a baissé de 21,1% contre -36,7% en Europe, -29,4% aux Etats-Unis, -28,5% au Japon et -11,6% en Chine.
   
 

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Le marché chinois des VU a augmenté en 2020,

Alors que le marché automobile chinois des voitures particulières a baissé de 18,4% sur les sept premiers mois de 2020, en raison de la crise du coronavirus qui a entrainé plusieurs semaines de confinement, avec toutefois une nette amélioration observée depuis le mois de mai dernier (+7,2% en mai, +2,1% en juin, +8,9% en juillet), le marché chinois des véhicules utilitaires a lui progressé de 14,4% sur la même période. Dès le mois d’avril, le marché chinois des véhicules utilitaires a dépassé les niveaux d’avant-crise (+31,6% en avril, +47,9% en mai, +63,2% en juin, +59,4% en juillet).

On peut expliquer cette croissance importante par le fait que les années 2018 et 2019 avaient pâti des tensions économiques entre la Chine et les Etats-Unis qui avaient provoqué une baisse du commerce mondial et une baisse de la croissance en Chine même. Cette baisse de la croissance en Chine avait réduit sensiblement la demande de la Chine en véhicules utilitaires. On assiste donc aujourd’hui à une forte hausse de la demande, soutenue notamment par les investissements publics.

Avec 650 000 unités de plus enregistrées entre avril et juillet 2020, le marché des VU en Chine atteint un niveau jamais atteint durant cette période. Cependant, si il s’agit d’anticipations d’achats supportés par des investissements publics, il est envisageable de voir un contre effet dans les 2 derniers mois de l’année 2020 ou au début de l’année 2021.

   
 

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Hyundai annonce la création d’une nouvelle marque : Ioniq,
La division Hyundai du groupe coréen Hyundai-Kia a annoncé la création d'une nouvelle marque dédiée à ses véhicules 100% électriques (BEV) : Ioniq.
Depuis 2016, Ioniq est le nom d’un modèle de la marque Hyundai qui est disponible en version hybride, hybride rechargeable et 100% électrique. C’est d’ailleurs au niveau mondial le premier modèle disponible dans ces trois versions. Il est rare qu’un constructeur crée une nouvelle marque pour ses voitures électriques, mais on a déjà rencontré ce cas de figure en Chine, où certains constructeurs ont procédé ainsi, quitte à évoluer ensuite vers une gamme à moteurs thermiques et électriques. Les constructeurs allemands par exemple n’ont pas créé de marque dédiée mais simplement officialisé une gamme, EQ chez Mercedes, i chez BMW, E-Tron chez Audi ou ID chez Volkswagen.
Ioniq débutera donc à partir de 2021 avec la Ioniq 5, un SUV de segment C. Suivra en 2022, la Ioniq 6, une berline de segment D et en 2024 par un Ioniq, un SUV de segment D. Ces trois modèles seront basés sur une plateforme nommée « E-GMP ». L’actuelle Ioniq 100% électrique pourrait donc être arrêtée au lancement de la nouvelle marque, afin de ne pas faire doublon.
L’objectif du groupe Hyundai-Kia est de vendre 1 million de véhicules 100% électrique à partir de 2025, dont 560 000 pour la division Hyundai, sous le marque Ioniq donc. Par conséquent, le groupe s’est donc fixé comme objectifs de vendre 440 000 BEVs sous la marque Kia et possiblement Genesis à partir de 2025. La stratégie du groupe Hyundai-Kia est donc assez ambiguë, avec à la fois la création d’une marque dédiée aux BEVs (Ioniq), mais le maintien de modèles BEVs au sein de la marque Kia (et possiblement Genesis).
Hyundai-Kia a déjà des difficultés à faire grandir sa marque de luxe Genesis qui ne rencontre pas encore le succès espéré (75 000 unités en 2019 contre 88 000 en 2018), cette marque étant largement distancée par Lexus, Infiniti ou Acura. Le succès de la marque Ioniq est donc loin d’être garanti, même si Hyundai annonce le lancement sous cette marque de trois nouveaux modèles en quatre ans, dans un marché en croissance.
 
   
 

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Les ventes mondiales (VP+VUL) enregistrent une baisse de 23% sur 7 mois 2020,
Les ventes mondiales de véhicules (voitures particulières et véhicules utilitaires) ont baissé de 23% sur le cumul des sept premiers mois de 2020, en raison de la crise du coronavirus qui a affecté de nombreux pays durant le premier semestre de cette année.
A la fin du mois de juin 2020, la baisse était de 26,2% ce qui montre que l’on a gagné plus de trois points au mois de juillet qui enregistre une baisse au niveau mondial de 2% seulement par rapport à juillet 2019. L’amélioration est en cours.
Si le marché automobile mondial était stable entre août et décembre 2020 par rapport à la même période de 2019, la baisse sur l’année reviendrait à 13% environ. Si le marché automobile mondial enregistrait pendant les cinq prochains mois une baisse comparable à celle du mois de juillet 2020, la baisse sur l’année serait de 14% environ. Il y a donc de grandes chances que l’année se termine sur une baisse inférieure à 15%.
Quant à la production automobile mondiale (voitures particulières et véhicules utilitaires), elle a baissé de 29% sur le cumul des sept premiers mois de 2020, ce qui montre qu’il y a encore un écart important entre le volume de production et les ventes, de l’ordre de 6%, preuve que les ventes sur stock se poursuivent aujourd’hui et que le restockage n’a pas encore démarré. A ce rythme, la baisse de la production sur l’année pourrait atteindre 20% environ, sauf si le restockage a lieu au cours des prochains mois.
En fonction de l’ampleur de ce restockage (s’il a lieu), la baisse de la production automobile mondiale sur l’année 2020 pourrait être comprise entre -15% et -20%.
   
 

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La Turquie est un des rares pays à voir son marché automobile augmenter en 2020,
La Turquie est des rares pays à voir son marché automobile augmenter en 2020 par rapport à 2019, ce marché ayant augmenté de 58,9% sur le cumul des sept premiers mois de 2020. Il faut dire que la Turquie commence à se redresser lentement de plusieurs années de crises.
En 2019, le marché s’était effondré (-20,4%) en raison d’une crise économique qui sévissait dans le pays et qui suivait une crise politique, débuté un an plus tôt (le marché turc avait déjà chuté de 32,7% en 2018 par rapport à 2017).
En 2020, et depuis le mois de juin, on assiste à une forte progression des immatriculations (sans pour autant parler de rattrapage), avec une hausse de 58,9%. Le marché turc revient et se rapproche donc des niveaux d’avant-crise, c’est-à-dire aux niveaux des années 2016 et 2017.
Quels constructeurs ont le plus bénéficié de ce rattrapage ? Le groupe PSA est le constructeur qui a le plus bénéficié de la relance du marché turc, avec une progression de 144,6% par rapport à l’an dernier, se payant même le luxe de dépasser le groupe FCA qui produit localement (45 178 ventes contre 39 785 sur les sept premiers mois de 2020). Cette situation pourrait inciter PSA à produire sur place, grâce à sa fusion avec FCA. Autres constructeurs performants, le groupe Ford voit ses ventes augmenter de 75% et le groupe Volkswagen de 74%. Renault-Nissan reste leader du marché turc, avec 64 648 unités sur sept mois 2020, devant Volkswagen et PSA.
   
 

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