La Fiat 500 à moteur thermique va s’effacer provisoirement
La nouvelle génération de la Fiat 500 est née en 2007, exactement cinquante ans après la première génération née en 1957. Ce modèle à moteur thermique produit à Tichy en Pologne a atteint 200 000 exemplaires fabriqués dès 2008, mais les années suivantes ont été moins bonnes, avec des quantités comprises entre 150 000 et 190 000 unités par an jusqu’en 2019. L’année 2020 est marquée par le lancement de la version 100% électrique, légèrement différente en terme de design extérieur, qui elle est fabriquée dans l’usine Fiat de Mirafiori (Italie).
 
Le développement des ventes de la version 100% électrique (jusqu’à 73 000 unités fabriquées en 2023) a eu pour conséquence naturelle un déclin des ventes de la Fiat 500 à moteur thermique, dont les ventes sont passées de 167 000 unités en 2019 à 129 000 en 2020 et 119 000 en 2023. Le cumul des deux versions reste toutefois correct, avec 192 000 unités en 2023, soit presqu’autant que le pic de production atteint en 2008.
 
Malgré ce score correct, le groupe Stellantis propriétaire de la marque Fiat depuis 2021 a décidé de mettre fin au cours des prochaines semaines à la carrière de la Fiat 500 thermique actuelle, produite en Pologne.
 
Restera la version 100% électrique produite à Mirafiori (batterie NMC) qui aurait dû remplacer la Fiat 500 thermique mais qui a échoué dans cette mission, sans doute en raison d’un prix trop élevé. Les ventes de BEV ne progressant pas comme prévu, le groupe Stellantis a programmé le lancement prochain d’une Fiat 500 thermique basée sur la version électrique et fabriquée à Mirafiori.
La production automobile belge a diminué des deux tiers depuis 2005
Contrairement à la production automobile qui a fortement progressé en Tchéquie et en Slovaquie entre 2005 et 2023, grâce aux délocalisations en provenance de France et d’Allemagne et également à l’implantation des constructeurs japonais (Toyota) et coréens (Hyundai, Kia), la production automobile belge n’a cessé de décliner depuis 2005. Celle-ci a diminué des deux tiers depuis 2005 ! Les raisons de ce déclin continu – qui semble toutefois s’être interrompu depuis 2019 – tiennent au fait de la cherté de la main d’œuvre belge dans les usines automobiles.
 
Plusieurs constructeurs importants ont quitté le pays depuis 1998, comme Renault, Opel et Ford qui y disposaient de vastes usines. Même Volkswagen a quitté la Belgique, laissant sa filiale de luxe Audi occuper le terrain (mais pour combien de temps?).
 
Seul Volvo est resté en Belgique et il n’est pas question que ce constructeur – passé sous le contrôle du chinois Geely en 2010 – quitte le pays, d’après nos informations. Au contraire, la récente Volvo EX30 produite aujourd’hui en Chine sera fabriquée en Belgique à partir de l’an prochain.
 
Le départ de Renault, Opel, Ford et Volkswagen ont néanmoins laissé des traces dans l’effondrement de la production belge ces vingt-cinq dernières années puisque le volume de production du pays qui était de 900 000 unités en 2005 est tombé progressivement à 500 000 en 2010, puis à 400 000 en 2016 et 250 000 en 2019. En 2023, la production belge est remontée à 270 000 unités mais ce chiffre reste très inférieur à ceux enregistrés avant 2018. Et il n’y a aucun facteur permettant de prévoir une remontée spectaculaire de la production belge au cours des prochaines années.
La production automobile tchèque a été multipliée par 2 depuis 2005
La production automobile tchèque s’est beaucoup développée depuis la fin du régime communiste en 1991 et le rachat de la seule firme nationale Skoda par le constructeur allemand Volkswagen la même année. Mais c’est surtout à partir des années 2000 que la Tchéquie a vu sa production augmenter fortement, grâce à l’élargissement de la gamme Skoda dans la catégorie des berlines (Fabia, Scala, Octavia, Superb) et surtout dans celle des SUV (Kamiq, Karoq, Kodiaq, Enyaq), grâce également à l’implantation des Japonais et des Coréens, d’une part l’usine Toyota de Kolin en 2005 et d’autre part l’usine Hyundai de Nosovice en 2008.
 
Le volume de production de la Tchéquie a ainsi doublé entre 2005 et 2023, passant de 600 000 unités à 1 223 000 en dix-huit ans. La Tchéquie est ainsi devenue le troisième producteur européen de voitures particulières derrière l’Allemagne et l’Espagne, mais devant la France.
 
Lorsque l’on compare  la Tchéquie à la France et à la Slovaquie (les trois pays produisent à peu près autant de VP depuis 2020), on constate que la croissance continue de la production automobile tchèque a permis à celle-ci de dépasser finalement la production automobile française de VP. La production automobile française, ayant en effet beaucoup délocalisé vers l’Europe du Sud et vers l’Europe de l’Est, n’a cessé de décliner depuis le début des années 2000. Les deux courbes se sont croisées en 2020. Depuis cette date, la Tchéquie produit plus de VP que la France.
 
En terme de production VP+VUL (voitures particulières + véhicules utilitaires légers), la France devance encore la Tchéquie car la France produit beaucoup de VUL alors que la Tchéquie pas du tout.
La production automobile slovaque a été multipliée par 5 depuis 2005
La production automobile slovaque s’est développée encore plus fortement que la production tchèque, d’autant plus que la Slovaquie était un pays sans aucune usine d’assemblage automobile pendant des décennies. De 200 000 véhicules produits en 2005, la Slovaquie en a fabriqué 500 000 en 2010, 800 000 en 2015 et 940 000 en 2023, ce qui signifie que le volume de production du pays a été multiplié par 5 en dix-huit ans. La Slovaquie est ainsi devenue le cinquième producteur européen de voitures particulières en 2023, derrière l’Allemagne, l’Espagne, la Tchéquie et la France, mais devant la Grande-Bretagne et l’Italie.
 
La Slovaquie a bénéficié tout d’abord du développement de l’usine Volkswagen de Bratislava, puis de l’implantation de l’usine PSA de Trnava en 2006 (conséquence de la décision de délocaliser de France les Peugeot 207 et 208), de l’implantation de l’usine Kia de Zilina en 2007 et enfin de l’implantation de l’usine Land-Rover de Nitra en 2019.
 
Lorsque l’on compare  la Slovaquie à la France et à la Tchéquie (les trois pays produisent à peu près autant de VP depuis 2020), on constate que la croissance continue de la production automobile slovaque a permis à celle-ci de rejoindre finalement la production automobile française de VP. La production automobile française, ayant en effet beaucoup délocalisé vers l’Europe du Sud et vers l’Europe de l’Est, n’a cessé de décliner depuis le début des années 2000. Les deux courbes se sont rejointes en 2020. Depuis cette date, la Slovaquie produit pratiquement autant de VP que la France.
 
En terme de production VP+VUL (voitures particulières + véhicules utilitaires légers), la France devance encore la Slovaquie car la France produit beaucoup de VUL alors que la Slovaquie pas du tout.
L’usine d’assemblage BMW de Debrecen démarrera en 2025
L’usine d’assemblage que BMW construit à Debrecen en Hongrie devrait démarrer la fabrication de véhicules en 2025. Le premier véhicule produit dans cette nouvelle usine serait le remplaçant du SUV BMW i-X3 électrique fabriqué actuellement en Chine et dont les origines remontent à 2020. Sa version thermique, le BMW X3 dont les origines remontent à 2017, est fabriqué aux Etats-Unis, en Caroline du Sud, dans le ville de Spartanburg (comme les X4, X5, X6, X7 et XM), mais aussi en Afrique du Sud, dans la ville de Rosslyn, et en Chine, dans la ville de Shenyang. Le site chinois est le seul à produire la version 100% électrique du X3.
 
BMW avait choisi de produire la version 100% électrique i-X3 en Chine car ce pays est friand de véhicules électriques alors que les Etats-Unis les boudent.
 
Le retour l’an prochain du i-X3 électrique en Europe peut poser question. Il peut toutefois être interprété comme une suite logique de la localisation des BMW i-X1 et i-X2 en Europe (sur le site allemand de Regensburg). Etant donné que les usines allemandes de BMW sont proches de la saturation (surtout après l’abandon du site Nedcar de Born), l’usine de Debrecen s’est imposée comme la meilleure opportunité.
 
Le futur i-X3 devrait marquer son époque car il inaugurera le nouveau design de la marque qui revient à des lignes moins agressives et plus douces, inspirées des BMW des années 60 imaginées alors par le dessinateur italien Michelotti qui restent connues sous l’appellation "Neue Klasse" comme le nouveau design annoncé récemment et baptisé de la même manière. 
 
Le BMW Vision Neue Klasse X présenté ci-dessous anticipe le design du futur i-X3 lancé l’an prochain.
 
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