L’usine algérienne de Renault ne répond pas du tout aux objectifs du constructeur
- L’usine algérienne de Renault située à Oran (Algérie Ouest) a été inaugurée en 2014 pour répondre à la demande du marché algérien qui avait vu les importations se réduire progressivement suite à la décision du gouvernement local. Le constructeur français tablait sur 75 000 véhicules produits par an dans cette usine, représentant 50% à 75% du marché local (il n’était pas prévu d’exportations). Les véhicules proposés étaient les Renault Clio et les Dacia rebadgées Renault Logan et Renault Sandero. Les 75 000 exemplaires furent presque atteints en 2018 (33 000 Sandero, 24 000 Logan et 13 000 Clio) mais cette année-là représente le pic de production jamais dépassé depuis, puisque le volume de production de l’usine est tombé à 60 000 unités en 2019 avant de s’effondrer en 2020, durant la crise du Covid. L’usine en partie fermée n’a fabriqué que 761 véhicules en 2020 et les années suivantes n’ont marqué aucun réel progrès : 5 208 véhicules en 2021, 2 773 en 2022 et 2 456 en 2023.
- La Renault Symbol (nouvelle appellation de la Renault Logan) est devenue la seule voiture produite sur le site, mais sans que le volume de production s’améliore. Le problème résiderait dans le processus CKD/SKD dont le volume de pièces importées serait revu à la baisse par le gouvernement algérien afin de favoriser une intégration locale de la chaine de production.
- Le groupe Stellantis aurait pour sa part répondu favorablement à cette demande en implantant à Oran une usine destinée à fabriquer des Fiat 500 et Doblo, d’une capacité de 50 000 unités par an pouvant être doublée à l’horizon 2026. Le groupe dit vouloir atteindre 10% du taux d’intégration local en 2024, 25% en 2025 puis 35% en 2026, selon les vœux du gouvernement algérien.