Les voitures allemandes continuent de se vendre en Russie… mais proviennent de Chine
On a vu que les sanctions économiques occidentales contre la Russie (suite au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine) avaient eu notamment pour conséquence le départ des marques automobiles européennes, japonaises et coréennes du marché russe en 2022 et en compensation l’arrivée massive des marques automobiles chinoises. Après la liquidation de la majeure partie des stocks des voitures européennes, japonaises et coréennes, les marques chinoises n’ont cessé de croître sur le marché russe, atteignant aujourd’hui une part de marché globale de 61% à fin juillet 2024 (521 086 unités sur les 7 premiers mois de 2024).
 
La part des marques automobiles russes (en premier lieu Avtovaz, Moskvitch et UAZ) se situant aujourd’hui à 31% du marché russe      (263 883 unités sur les 7 premiers mois de 2024), il reste donc 8% répartis entre les marques européennes (24 282 unités dont     16 330 voitures allemandes), japonaises (21 164 unités) et coréennes (17 616 unités).
 
Comment est-ce possible ? Il est probable qu’une petite partie provienne de stocks encore disponibles et de véhicules fabriqués en Russie sans l’accord des marques en question, mais selon une enquête menée par un ancien député allemand du Bundestag, un grand nombre de ces voitures disponibles sur le marché russe proviennent des usines chinoises notamment des Volkswagen (via les filiales chinoises SAIC et FAW), et ceci probablement sans l’accord du constructeur. Malgré le démenti de Volkswagen, les Jetta, ID6, Talagon, Tavendor ou Tayron se vendent par milliers en Russie. Or, ces modèles ne sont produits qu’en Chine ! Cette situation se répète certainement chez BMW, Mercedes et Audi, mais il est plus difficile de les identifier car les modèles de ces marques produits en Chine sont les mêmes que ceux produits en Allemagne.
 
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